1 |
Auteur.e.s :
Codjo Clément GNIMADI.
Pages : 1-14
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DYNAMIQUE DES ESPACES CULTURAUX DANS LA COMMUNE LACUSTRE DES AGUÉGUÉS AU SUD-BENIN
Abstract
L’agriculture se base encore sur des
systèmes de culture extensive dans Aguégués ; ce
qui dégrade les ressources naturelles. L’étude vise
à analyser les implications environnementales de
l’extension des espaces culturales dans la
Commune des Aguégués. La méthodologie de
l’étude s’est articulée autour de la collecte des
données, leur traitement et l’analyse des résultats.
La recherche documentaire et les travaux de
terrain ont été les principales techniques utilisées
pour la collecte des données. Au total, 136
personnes ont fait l’objet d’enquête. Les données
collectées ont été traitées manuellement et au
moyen des outils informatiques et les résultats ont
été analysés via des Analyses en Composante
Principale et du calcul de quelques indices
agricoles.
Les résultats ont révélé que le principal facteur
d’extension des superficies agricoles est
l’augmentation des revenus financiers des
exploitants agricoles ; ce qui a des incidences sur
la survie des ressources naturelles. En effet, pour
déterminer le système de culture le mieux adopté
par les exploitants agricoles dans le secteur
d’étude, le coefficient de Ruthemberg R a été
calculé et est égal à 75%. Cette valeur étant
supérieure à 66, alors le système de culture le
mieux pratiqué dans la Commune des Aguégués
est celui permanent. Le coefficient d’Allan L
obtenu est de 1 soit une valeur inférieure à 5. Les
exploitations agricoles dans les Aguégués sont
donc surexploitées. Quant à l’évolution des unités
d’occupation du sol, l’augmentation des terres
cultivables est responsable de la dégradation des
forêts marécageuses, des plantations et mosaïques
de culture et jachères sous palmier avec
respectivement, des superficies de 49 991,84 ha ;
1 699,45 ha et 11 878,41 ha en 1990 contre 41
709,79 ha ; 1 393,28 ha et 20 590,88 ha en 2020. L’adoption des systèmes culture durable constitue
le choix approprié pour le bonheur des
générations futures
2 |
Auteur.e.s :
Jean Marie Kouacou ATTA, Alek Landry N’GUESSAN, Fulgence Kouassi N’GUESSAN.
Pages : 15-26
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ANALYSE DE L’ÉTAT D’ÉVOLUTION DE LA FORÊT CLASSÉE DE BESSO (DÉPARTEMENT D’ADZOPÉ, CÔTE D’IVOIRE)
Abstract
Le massif forestier situé au Sud-Est de
la Côte d’Ivoire dans le département d’Adzopé a
connu une dégradation critique. Le domaine rural
de la localité et les forêts classées qu’il abrite sont
entièrement impactés. La présente recherche a
pour objectif d’analyser la dynamique de la forêt
classée de Besso dans le département d’Adzopé.
Pour atteindre cet objectif, différents types de
données ont été utilisés à savoir : les données
cartographiques, les données statistiques, les
données documentaires, les données satellitaires
notamment les images Landsat TM (1987), ETM+
(2003) et OLI-8 (2020), traitées par la méthode de
classification supervisée à l’aide de l’algorithme
du maximum de vraisemblance ainsi que les
entretiens et les observations de terrain. Toutes
ces données ont permis d’avoir des éléments
nécessaires à la réalisation de cette étude. Les
résultats montrent que la forêt classée de Besso,
en raison de ses nombreuses potentialités
économiques, attire une population nombreuse,
principalement à vocation agricole. Cette
situation qui occasionne la dégradation de cette
forêt et la perte de biodiversité interpelle les
autorités compétentes en charge de la gestion des
forêts classées en Côte d’Ivoire.
3 |
Auteur.e.s :
Aude NIKIEMA, Marilyn ZEBA SOME, Marie-Thérèse ARCENS SOME.
Pages : 27-40
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LES JARDINS POTAGERS À OUAGADOUGOU : ANCRAGE URBAIN ET MULTIFONCTIONNALITÉ
Abstract
L’agriculture urbaine connait un essor
important. Dans les villes africaines, elle occupe,
avant tout, une fonction nourricière mais depuis
quelques années, sa pratique se diversifie tant
dans la méthode que dans le lieu d’exploitation
qui s’affranchit des grands plans d’eau pour
occuper des espaces interstitiels en périphérie
urbaine. Les jardins potagers à Ouagadougou
sont l’illustration de l’intérêt grandissant pour de
nouvelles façons de produire. L’objectif est de
présenter la diversité de ces nouvelles pratiques
de production maraîchère et de comprendre les
motivations. La ville de Ouagadougou (Burkina
Faso) constitue la zone d’étude. L’approche
qualitative a été privilégiée pour recueillir, par
entretien, les informations auprès de 65
exploitants.
Ils donnent à voir cinq types de jardins
différents : communautaires, collectifs, de service,
scolaires et à domicile. L’activité est motivée par
des enjeux économiques pour les deux premiers
cas. L’influence d’associations tend à favoriser
les pratiques agroécologiques et biologiques que,
néanmoins, les exploitants adoptent difficilement.
Les trois autres catégories y adhèrent plus
facilement car l’objectif de la production vise
avant tout l’autoconsommation. Toutefois, manger
plus sain n’est pas une option avancée de façon
prioritaire.
4 |
Auteur.e.s :
Adama TOURE.
Pages : 41-52
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LES PRODUCTIONS MARAICHERES AUX ABORDS DES VILLAGES FACE AUX MALADIES PROFESSIONNELLES DES AGRICULTRICES DANS LE DEPARTEMENT DE KORHOGO EN CÔTE D’IVOIRE
Abstract
Dans le département de Korhogo, les
bas-fonds qui constituent l’espace de productions
agricoles dévolu aux femmes, exposent ces
dernières aux pathologies professionnelles qui
affectent leur activité. Pour mieux cerner le lien
entre ces maladies et les productions maraichères,
nous avons initié l’étude intitulée « les
productions maraichères aux abords des villages
et les contraintes de santé des agricultrices dans
le département de Korhogo ». La méthodologie
utilisée repose sur l’enquête de terrain menée
auprès de 321 producteurs choisis sur la base
d’une méthode probabiliste dans les souspréfectures
Koni, Korhogo, Karakoro et Sohouo.
A ces enquêtes de terrain, s’ajoutent des
observations directes faites sur le terrain et des
entretiens menés avec des agents de la direction
Départementale de la santé.
Les résultats de l’étude montrent que les
productions maraichères aux abords des villages
engendrent des maladies professionnelles dont les
plus importantes, selon les productrices, sont le
paludisme (97,51%), d’autres maladies
parasitaires (84,42%), la diarrhée (30,53%),
l’anémie (26,79%) et l’hypertension (8,1%). Ces
maladies provoquent des arrêts de travail d’une
semaine à un mois qui impactent négativement les
productions. Pour lutter contre ces pathologies,
les productrices ont adopté des méthodes
préventives et curatives. Dans la lutte préventive,
les moustiquaires et la diversité alimentaire sont
utilisées pour combattre respectivement le
paludisme et l’anémie. Concernant la lutte
curative, les productrices optent majoritairement
pour les soins dans les centres de santé (72,22%)
devant le recours à l’indigénat et
l’automédication. Plus adoptée à Sohouo et
Karakoro qui comptent un plus grand nombre de
productrices jugeant leurs productions suffisantes, la méthode préventive semble favorable aux
productions.
5 |
Auteur.e.s :
Dangnisso BAWA, Laldja KANKPENANDJA, Zébéto Koko HOUEDAKOR.
Pages : 53-64
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MORPHOLOGIE, ETATS DE SURFACE ET INONDATIONS DANS LE QUARTIER AVEDJI A LOME (TOGO)
Abstract
Les inondations constituent l’un des
aléas naturels les plus fréquents et les plus
répandus dans le monde, qui sont à l’origine de
dommages matériels et de pertes en vies
humaines. Elles résultent le plus souvent des
débordements de cours d’eau suite à des pluies
diluviennes. Mais, loin des organismes hydriques,
on observe aussi ce phénomène, lié cette fois-ci
aux eaux de ruissellement surtout en milieu
urbain. Ce phénomène est particulièrement visible
dans le quartier Avédji, au nord de Lomé au Togo,
qui est ainsi annuellement sous les eaux lors des
saisons pluvieuses. Si le milieu urbain est
considéré comme un espace imperméabilisé et
donc propice à une forte hydraulicité en raison de
la densité du bâti et des voies bitumées ou pavées,
pourquoi le quartier Avédji dans sa configuration
de jeune quartier est-il sujet aux inondations ?
L’objectif de cette recherche est de mettre en
lumière le rôle de la morphologie et des états de
surface dans la survenue des inondations dans le
quartier Avédji. Pour y parvenir, une
méthodologie basée sur la collecte des données
documentaires, planimétriques et les travaux de
terrain a été mise en œuvre. Les résultats
montrent que les inondations dans ce quartier
sont dues au profil morphologique, caractérisé
par une dépression contrastant avec une
topographie quasiment tabulaire par endroit. En
outre, des facteurs d’ordre anthropique tels que :
l’absence d’un système de drainage des eaux
pluviales (caniveaux) due au fait que la quasitotalité
des rues sont en terre, des dépotoirs
sauvages et des bâtiments encombrant le fond de
la dépression, exacerbent le risque d’inondations.
6 |
Auteur.e.s :
Christian DAOUDINGADE, Joseph YOUTA HAPPI, Laohoté BAOHOUTOU.
Pages : 65-81
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CROISSANCE URBAINE ET VULNERABILITE AU RISQUE D’INONDATION DANS LA COMMUNE DE 7 EME ARRONDISSEMENT DE N’DJAMENA (TCHAD)
Abstract
Le phénomène des inondations demeure
une préoccupation majeure tant pour les
populations de la capitale tchadienne que pour les
acteurs politiques. Les inondations sont de plus en
plus amplifiées par les facteur humains
(occupation anarchique du sol, la forte
urbanisation, les comportements inappropriés et
inciviques) du milieu, elles sont à l’origine de
nombreuses pertes matérielles, financières et
humaines. La population du 7
ème
arrondissement
de N’Djamena demeure vulnérable aux
inondations. L’étude portée sur la « vulnérabilité
aux inondations dans le 7
ème
arrondissement de la
ville de N’Djamena » vise à évaluer le degré de la
vulnérabilité de la population et les stratégies
mises en place par les acteurs pour lutter contre
les inondations.
Ce travail de recherche est fondé sur une
hypothèse selon laquelle le secteur sud-est de la
ville de N’Djamena est fortement exposé au risque
d’inondation compte tenue de la forte croissance
des occupations anarchiques de sol. Pour vérifier
cette hypothèse, une démarche hypothéticodéductive
basée sur la collecte des données
documentaires, des observations de terrain, et une
enquête auprès de 80 ménages a été adoptée. Les
recherches se sont également appuyées sur des
analyses diachroniques qui ont permis la
restitution de l’évolution de l’occupation des sols.
En effet, l’évolution montre que le bâti est passé
de 1 932,85 ha en 1990 à 5 226,21 ha en 2019,
soit 3 293,36 hectares intégrés dans les zones
inondables. Les résultats obtenus attestent que le 7
arrondissement de la ville de N’Djamena est
fortement exposé aux inondations avec un degré
qui varie selon la typologie des bâtis et des
niveaux de vie des habitants. Certes, ceux-ci
déploient de moyens de lutte mais ils s’avèrent
peu efficaces et très souvent inutiles. Par ailleurs,
aucune solution à moyen et à longs termes n’est
envisagée par les habitants qui ne pensent qu’à
gérer les situations à court terme.
7 |
Auteur.e.s :
Kobenan Marc KOUASSI, Anne Marilyse KOUADIO.
Pages : 82-97
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COUVERTURE SOCIALE ET NIVEAU D’IMPLICATION DES ASSURANCES SANTE DANS LE RECOUVREMENT DES SOINS DE SANTE DES MENAGES DES QUARTIERS AVOCATIER ET AKEIKOI DANS LA COMMUNE D’ABOBO-ABIDJAN (CÔTE D’IVOIRE)
Abstract
Le présent article scientifique présente
l’analyse du niveau de contribution effective de
l’assurance maladie à l’accès aux soins de santé
des populations en général et au recouvrement
des soins de santé des ménages des quartiers
Avocatiers et Akeikoi dans les périphéries nord de
la commune d’Abobo en particulier. La
méthodologie de travail repose essentiellement
sur une revue de littérature, réceptacle de
connaissance générale sur la question de la
couverture maladie et ses différentes orientations,
et sur des enquêtes de terrain afin d’appréhender
le niveau de couverture assurance santé et ses
différentes implications dans l’accès aux soins des
ménages.
Aussi, à l’instar de plusieurs pays en
développement, ce travail montre-t-il que les
ménages bénéficiaires d’une assurance santé
(publique ou privée) au niveau des quartiers
Avocatier et Akeikoi restent faibles (17,5%) en
dépit des politiques mises en place depuis plus de
trois décennies avec l’effectivité du développement
de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Si
la population des adhérents majoritairement
dominées par les fonctionnaires du public (plus de
69%) est satisfaite du niveau de recouvrement des
soins relativement bon. Il faut cependant noter
que certains assurés (17 à 27%) à cause des
faibles taux de couverture sur certains produits
sanitaires et surtout de leurs conditions sociales
très modestes, renoncent à certains traitements, ce
malgré leurs couvertures assurances santé. Par
conséquent, cette étude a-t-elle montré que le
choix des itinéraires thérapeutiques des
populations bénéficiaires d’une couverture
assurance-santé est fortement influencé par la
qualité des soins en rapport avec les partenariats
produits assurance et structures de soins.
8 |
Auteur.e.s :
Tchékpo Théodore ADJAKPA.
Pages : 98-115
|
PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS ET ENVIRONNEMENTAUX SUR LE SITE ET AU VOISINAGE DE LA GDIZ (ZONE INDUSTRIELLE DE GLO-DJIGBE) DANS LES COMMUNES DE ZE ET DE TORI-BOSSITO AU SUD DU BENIN
Abstract
Les grands travaux de construction
d’infrastructures engendrent des risques aussi
bien professionnels que environnementaux. La
prévention des risques professionnels et
environnementaux associés aux activités des
chantiers est nécessaire pour assurer la sûreté des
différents travailleurs. La présente recherche vise
à étudier les moyens de prévention des risques
professionnels et environnementaux mis en place
pour assurer la sécurité des travailleurs ainsi que
la préservation de l’environnement au niveau de
la GDIZ.
La méthodologie adoptée s’articule autour de la
collecte des données, de leur traitement et de
l’analyse des résultats. La recherche
documentaire et les travaux de terrain sont les
techniques utilisées pour collecter les données.
Elles ont été collectées grâce à un guide
d’entretien et une grille d’observation. Au total,
cent quatre-vingt-trois (183) personnes ont été
interviewées grâce à un échantillonnage par choix
raisonné. Les données collectées ont été traitées
manuellement et au moyen des outils
informatiques et les résultats ont été analysés avec
le modèle FPEIR.
Les résultats indiquent que les mesures proposées
dans le PGES ne sont pas totalement conformes
aux constatations sur le site. Ceci a conduit à huit
(8) accidents de travail avec arrêt de travail. Au
nombre des défauts de conformité, on note sur le
site : l’irrégularité dans l’utilisation des
équipements de protection, dans la fourniture
d’eau potable, dans l’enfouissement des déchets et
la défécation à l’air libre. En dépit de cela,
certaines mesures répondent aux exigences du
PGES en matière de prévention routière et de la
pollution atmosphérique. Les moyens de
prévention des risques liés au travail et à l’environnement sur le site présentent alors des
insuffisances. Pour une meilleure prévention, il est
essentiel de renforcer les capacités en gestion
environnementale et sociale des responsables en
charge de la gestion sécuritaire et
environnementale du site.
9 |
Auteur.e.s :
Koulotioloma Issa SORO.
Pages : 116-130
|
LE DÉPARTEMENT DE OUANGOLODOUGOU, ESPACE DE FAIBLES IMPACTS DES INVESTISSEMENTS SOCIOÉCONOMIQUES DU CONSEIL RÉGIONAL EN MILIEU RURAL (RÉGION DU TCHOLOGO, CÔTE D’IVOIRE)
Abstract
La présente étude se propose d’analyser
les impacts du faible développement dans les
départements de l’intérieur de la Côte d’Ivoire
plus précisément à Ouangolodougou en milieu
rural de la région du Tchologo. Ainsi, l’étude
qualitative et quantitative qui a combiné à la fois,
des ressources bibliographiques et des entretiens
auprès des autorités administratives et des
populations rurales du département montre que ce
département vaste de 4 380 km² n’a bénéficié que
de 21 km de pistes rurales avec pose de dalot, de
10 pompes hydrauliques villageoises réhabilitées,
27,93% des infrastructures scolaires réalisés et
quatre (4) centres de santé construits de 2013 à
2023.
En effet, créé depuis 2013, le conseil régional du
Tchologo a réalisé des projets de développement
dont le reprofilage lourd de 154 km de routes, la
construction et la réhabilitation des écoles
primaires et secondaires à hauteur de 92 736 000
F CFA. Au niveau de la promotion humaine et des
actions sociales, la somme de 60 000 000 de F
CFA a permis d’assister les populations de la
région. Malgré ces nombreuses réalisations, des
localités rurales restent faiblement impactées par
le développement. Ainsi, ces différentes
réalisations du conseil régional ne couvrent pas
les besoins des populations en milieu rural. En
effet, l’enclavement des villages par l’insuffisance
d’entretien des routes, l’insuffisance des écoles
aussi bien au primaire qu’au secondaire et
l’éloignement des populations rurales des centres
de santé constituent des difficultés pour ces
populations. Ainsi, 31% de celles-ci vivent encore
à plus de 15 km des centres de santé mieux
équipés. Aussi, des conflits fonciers entre
agriculteurs et éleveurs et entre des villages voisins freinent la cohésion sociale dans ce
département.
10 |
Auteur.e.s :
Tchan André DOHO BI , Kouakou Kra Romaric SECREDOU.
Pages : 131-143
|
DYNAMIQUE SPATIALE ET ÉVOLUTION DES INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS DE BASE À DIMBOKRO (CENTRE-EST, CÔTE D’IVOIRE)
Abstract
La présente étude est une contribution à
l’approfondissement des relations entre la
dynamique de l’espace urbain et l’évolution des
équipements et infrastructures de Base. Les villes
se présentent comme un lieu qui procure le mieuxêtre
;
un
lieu
où
il
fait
bon
vivre.
Une
telle
lecture
de
la
ville
favorise
des
déplacements
réguliers
des
populations
des compagnes vers les zones
urbaines. Devant cette réalité, l’Etat et les
collectivités locales, dans le but de maîtriser et
d’encadrer cet étalement urbain, optent pour une
politique de décentralisation. Cependant, cette
politique est loin de répondre aux aspirations des
populations car il existe un déséquilibre entre les
besoins exprimés par les populations et ceux
réalisés par les collectivités locales.
Dans un contexte de développement durable,
l’objectif visé par cette étude est d’analyser
l’impact de l’évolution spatiale sur les
équipements et infrastructures de base dans la
ville de Dimbokro. Ce travail s’est appuyé sur la
recherche documentaire et les enquêtes de terrain.
Les différentes étapes de ces enquêtes ont consisté
à faire des observations directes, un inventaire
des structures locales existantes, des entretiens
auprès des autorités administratives et des
responsables de structures.
Les résultats issus de ces enquêtes montrent que
les pouvoirs en charge de l’aménagement de
l’espace à Dimbokro n’ont pas toujours suivi
l’évolution des équipements et infrastructures de
base. Généralement, les populations vivant dans
les quartiers centraux restent les potentielles bénéficiaires de ces implantations au détriment
des populations vivant dans les zones
périphériques.
11 |
Auteur.e.s :
Siriki YÉO , Sindou OUATTARA, Kouamé Fulgence KOUAME.
Pages : 144-157
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CANNE VILLAGEOISE DE LA SUCAFCI ET CONDITIONS DE VIE DES EXPLOITANTS DANS LA SOUS- PREFECTURE DE BADIKAHA AU NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE
Abstract
Le complexe sucrier de Ferké 2 a été
créé en décembre 1978, suite à la volonté de
l’Etat ivoirien afin de lutter contre les disparités
régionales criards entre le Nord, domaine de la
savane et le Sud, domaine forestier. Il est géré par
la Société pour le Développement des plantations
de canne à sucre (SODESUCRE) jusqu’en 1997,
date de sa privatisation suite à la crise
économique mondiale des années 1980 et les
plans de sortie imposés par les institutions de
Brettons Woods. Ainsi, le programme de
restructuration et de privatisation du secteur
sucrier ivoirien a permis à la Sucrerie Africaine
de Côte d’Ivoire (SUCAF-CI) de racheter la
SODESUCRE. Dès lors, la nouvelle compagnie
sucrière a mis en place, le projet « clés en main de
la canne villageoise », au cours de la campagne
1997/1998. Ce projet avait suscité beaucoup
d’intérêts au sein de la population. Situées dans la
sous-préfecture de Badikaha, les parcelles de
canne à sucre de la SUCAF-CI occupent 25 268
hectares sur les 71 384 hectares que compte cette
circonscription administrative. Cette présence très
remarquable de la canne et singulièrement de la
canne villageoise ne laisse pas les populations
riveraines de ces milieux ruraux dans
l’indifférence. La présente recherche a pour
objectif d’analyser l’impact de la production de la
canne pluviale sur les conditions de vie des
exploitants de la sous-préfecture de Badikaha.
L’approche méthodologique adoptée dans le
cadre de cette recherche a couplé les recherches
documentaires et l’enquête de terrain. Les
enquêtes de terrain ont combiné entretiens semidirectifs,
et l’administration de questionnaires à tous les exploitants de canne villageoise dans 10
villages de la sous-préfecture de Badikaha
touchés par le projet. Au total, 235 exploitants ont
été enquêtées entre décembre 2022 et avril 2023.
Les principaux résultats de cette étude indiquent
que la culture de la canne villageoise a un impact
économique certain. Elle a permis aux exploitants
de s’épanouir au plan social. Cependant, les
limites à l’amélioration des conditions de vie des
exploitants se perçoivent à travers la politique de
gestion de la filière de production de la canne
villageoise par les responsables de cette société.
12 |
Auteur.e.s :
Amadou KONE.
Pages : 158-166
|
MARCHE DE SABALIBOUGOU EN COMMUNE V DU DISTRICT DE BAMAKO : UNE OPPORTUNITE D’ECOULEMENT DE PRODUITS MARAICHERS DE GOUANA AU DETRIMENT DE SA POPULATION DANS LA COMMUNE RURALE DE KALABANCORO
Abstract
L’Afrique connaît une dynamique
urbaine sans précedent soit « 40% en 2010 et
60% d’ici 2050 » (ONU-HABAITAT, 2010). Cette
dynamique spectaculaire ne laisse rien en marge
des espaces préservés pour l’agriculture urbaine.
Le Mali n’est pas exclu de cette réalité avec un
taux d’urbanisation de 44% (CHAF, 2021), la
ville de Bamako occupe le 1
er
rang des villes du
Mali avec 42% en 2018 (B. A. Diarra et al, 2022).
Cette situation de primauté d’urbanisation de la
ville de Bamako n’épargne pas les espaces jadis
preservés pour le maraîchage. Cette situation
pousse plusieurs maraîchers en manque d’espaces
à se rabattre sur les zones périurbaines dont le
village de Gouana.
Le maraîchage qui occupe une franche importante
des populations de ce village ne profite pas aussi
au grand nombre des populations de ce même
village. Les produits issus de cette activité sont
orientés vers le marché de Sabalibougou en
commune V du District de Bamako au détriment
des populations de Gouana. Cette situation amène
à s’interroger sur les causes des flux de ces
produits vers le marché de Sabalibougou et ses
conséquences sur les populations de Gouana.
Dans le but de répondre à ces interrogations, on a
recouru à des recherches bibliographiques dont
les fonds de certaines bibliothèques ont été
exploités.
Des questionnaires ont été adressés aux chefs de
ménage et des interviews auprès de certaines
personnes ressources. A la suite de ces différentes
enquêtes, il ressort comme résultats que les flux
des produits maraîchers de Gouana vers le
marché de Sabalibougou sont liés en grande
partie à la facilité d’écoulement de ces produits
entraînant comme conséquence majeure la
pénurie de ces produits à Gouana
13 |
Auteur.e.s :
Madinatètou TAKILI, Taméon Bénoît DANVIDE, Komlan ODJIH.
Pages : 167-178
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ATAKPAME, UNE VILLE D’HABITAT PRECAIRE : UNE ANALYSE A PARTIR DU QUARTIER DJAMA
Abstract
Les villes secondaires togolaises
brillent par la précarité des conditions
d’habitation. La situation est alarmante à
Atakpamé, ville à site montagneux. Capitale
régionale, Atakpamé est marquée par une
importance des quartiers d’habitats précaires à
l’instar de Djama. Ce dernier se particularise par
un paysage du bâti vétuste, l’entassement des
constructions et un déficit chronique des
équipements urbains de base. Cet article décrit la
précarité de l’habitat à Djama.
La méthodologie s’est appuyée sur la
documentation, l’observation des pratiques
résidentielles et des entretiens auprès des
différents acteurs. Pour cette étude, une enquête a
été réalisée auprès de 109 chefs de ménages. Elle
a permis de relever des caractéristiques de 97
concessions, et de recenser les équipements
d’intégration urbaine. Kobotoolbox et le logiciel
SPSS ont été utilisés pour collecter et traiter les
données de terrain pour les analyser.
Les résultats montrent que Djama s’étend sur Oké
Aféyé, une colline aux flancs accidentés, soumis à
une intense érosion hydrique et où la majorité des
structures du bâti sont dégradées. Ce quartier
n’est pas structuré et les concessions y sont
entassées. 95% d’entre elles ne sont pas
accessibles par la desserte viaire. En outre, 92,7%
de ces concessions sont vétustes et 84,5% des
toitures sont des bâtisses usées. De même, 97,9%
des concessions ne disposent pas d’une clôture et
la plupart des ménages vivent dans une
promiscuité prononcée. Concernant des
équipements annexes, 93,7% des latrines et 91,4% des toilettes sont en état défectueux. De plus,
95,4% des concessions ne sont pas connectées au
réseau d’eau potable et 75,2% au réseau
d’électricité.
14 |
Auteur.e.s :
Aya Roche Franchette KOFFI, Akoua Assunta ADAYÉ, Yao Jean-Aimé ASSUÉ.
Pages : 179-191
|
DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE D’ANACARDE ET RISQUES D’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE DANS LA RÉGION DU BÉRÉ (CÔTE D’IVOIRE)
Abstract
La région du Béré, située dans le
centre-nord de la Côte d’Ivoire, est reconnue pour
sa forte production de la culture d’anacarde.
Cependant, cette activité économique a des
répercussions sur la sécurité alimentaire des
populations rurales de la région. Cette orientation
vers la culture d’anacarde a entraîné une
diminution des espaces disponibles pour les
cultures vivrières, ce qui pose un véritable
problème d’insécurité alimentaire aux populations
locales. L’objectif de cette recherche est
d’analyser les conséquences du développement de
la culture d’anacarde sur la sécurité alimentaire
dans la région du Béré.
La méthodologie s’est axée sur la collecte de
données quantitatives et qualitatives. La
recherche en bibliothèque et les documents en
ligne ont constitué les données secondaires pour
l’étude. Les résultats révèlent que l’orientation
vers la culture d’anacarde au détriment des
cultures vivrières a entraîné une diminution de la
disponibilité et de l’accès aux aliments pour les
populations rurales et les zones urbaines de la région.
15 |
Auteur.e.s :
Esaïe OULONA, Trépose NEINLEMBAYE, Amadou ADOUM FORTEYE, Médard NDOUTORLENGAR.
Pages : 192-208
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ANALYSE DES FACTEURS DE DEPERDITION SCOLAIRE DANS LES ZONES DE PRODUCTION DE BERBERE DANS LE DEPARTEMENT DU LAC FITRI AU TCHAD
Abstract
La présente étude aborde la
problématique de la gouvernance éducative au
Tchad marquée par un fort taux d’abandon
scolaire dans les zones rurales, elles-mêmes
marquées par la pauvreté, les pesanteurs
culturelles et traditionnelles. Une méthodologie
combinant les recherches documentaires et les
travaux de terrain a permis de mettre en exergue,
les principaux facteurs de déperdition scolaire
dans le département de Fitri.
Les résultats révèlent que les principales causes
du décrochage scolaire sont inhérentes à la lutte
pour la survie des parents d’élèves qui, pour une
raison ou pour une autre, retiennent les enfants à
la maison pour porter aide à la production de
berbéré (sorgho de décrue). Parmi les différents
facteurs à l’origine du décrochage scolaire, on
retient dans 62% des cas, les travaux champêtres
contre 11% pour les activités d’orpaillage, 5%
pour le mariage précoce et d’autres facteurs non
spécifiés au rang desquels, la pauvreté est citée en
filigrane. Face à cette situation, la conscience de
tous les acteurs impliqués dans le système éducatif
est interpellée.
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Auteur.e.s :
Diomandé GONDO, Youssouf COULIBALY, Iba Dieudonné DELY .
Pages : 209-218
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IMPACT DE L’USAGE DES PESTICIDES SUR LA SANTE DES PAYSANS A GOUESSESSO DANS L’OUEST IVOIRIEN
Abstract
Les pesticides sont aujourd’hui, la
principale méthode de lutte permettant de
combattre l’ensemble des organismes nuisibles
des cultures et d’assurer un bon rendement et une
meilleure rémunération pour les agricultures à
Gouessesso. Malgré ces avantages économiques,
les produits phytosanitaires constituent des
risques sanitaires pour l’homme. Cette étude se
propose d’analyser l’impact des pesticides sur la
santé humaine. La démarche méthodologique s’est
basée sur la recherche documentaire,
l’observation directe et l’enquête de terrain qui a
concerné 62 paysans choisis selon la méthode
d’échantillonnage raisonné. Le choix des
producteurs a été orienté sur l’utilisation des
pesticides.
L’étude révèle que la population paysanne a un
faible niveau d’éducation, car le taux
d’analphabètes (33,87%) et le taux d’illettrisme
(43,55%) sont importants. Cet état
d’analphabétisme et d’illettrisme est à l’origine
des mauvaises pratiques phytosanitaires des
paysans, dont 77,42% utilisent des pesticides
prohibés qui représentent 74,36% contre 25,64%
de produits homologués. Pour épandre les
pesticides, 69,35% des producteurs utilisent des
combinaisons de protection précaires contre
30,65% des agriculteurs qui n’en utilisent pas.
Cette précarité des équipements de protection
individuelle et le non-respect des règles d’hygiène
exposent les paysans à des pathologies diverses
que sont l’inhalation des produits chimiques
(37,1%), les irritations de la peau (16,13%), les
céphalées (14,52%), les irritations des yeux
(12,9%), les brûlures des mains (11,29%) et les
maladies respiratoires (8,06%). Pour faire face à ces difficultés, l’étude recommande l’initiation
d’un programme d’alphabétisation et de
formation des paysans, la sensibilisation aux
bonnes pratiques phytosanitaires et à l’utilisation
raisonnée des pesticides et l’arrêt de la vente des
pesticides non homologués.
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Auteur.e.s :
Vincent MOUTEDE-MADJI, Antoinette DENENODJI , Man-na DJANGRANG, Mouldjidé ALLARAMADJI.
Pages : 219-233
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CARTOGRAPHIE PAR TELEDETECTION DE L’OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE MOUNDOU AU TCHAD
Abstract
Moundou, la deuxième ville du Tchad,
est située au Sud-ouest dans la province du
Logone occidental. L’objectif de cette recherche
est d’analyser les variables d’occupation du sol
dans la ville de Moundou grâce à la télédétection
et de caractériser sa morphologie. L’utilisation
des images d’observation spatiale (Landsat 5,
Landsat 7, Landsat 8) a permis d’estimer
l’occupation des sols en 1984, 2000 et 2020.
L’image SRTM d’une résolution de 30 m a permis
de caractériser le relief et d’établir le profil
topographique de cette ville. Les logiciels du
Système d’information géographique (ArcGIS Pro
3.2.1 et Global Mapper 15) et le Microsoft Office
Excel ont permis de traiter les données et de les
analyser.
Les résultats de cette étude montrent que la
superficie de zone bâtie a augmenté de 2138,03 ha
en passant de 466,27 ha en 1984 à 2604,3 ha en
2020. La classe zone à risque a augmenté de
963,52 ha en passant de 4104,72 ha en 1984 à
5068,24 ha en 2020, tandis que les variables telles
que le sol nu, la végétation et le plan d’eau ont vu
leur superficie décroitre. Le relief de cette localité
varie entre 377 à 444 m avec une topographie
caractérisant la ville sur une vallée en U du Nord
au Sud.
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Auteur.e.s :
Sandra Akossiwa ADADE, Koku-Azonko FIAGAN .
Pages : 234-250
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LOFTY FARM SARL, UNE FERME PISCICOLE MODELE DANS LE PAYSAGE AQUACOLE TOGOLAIS
Abstract
Lofty est une ferme piscicole modèle
dans le paysage aquacole togolais, de par son
système d’exploitation intensif et sa polarisation
de l’espace aquacole national. Malgré son statut
de ferme modèle, elle peine à assurer une bonne
rentabilité économique et son ancrage spatial est
peu structurant. Cette étude vise à analyser
d’abord, la contribution de Lofty Farm Sarl dans
la production piscicole nationale, à identifier
ensuite les difficultés rencontrées et à déterminer
enfin, la faible structuration de l’espace aquacole
togolais.
La méthodologie adoptée repose sur une approche
qualitative et quantitative au travers de la
documentation, de l’observation, des entretiens
semi-directifs sur la base de guides d’entretien.
Il est établi, selon les résultats de la recherche,
que la production de la ferme Lofty répond aux
besoins sociaux nationaux en termes de création
d’emplois, de réduction des importations en
produits halieutiques et de renforcement de la
sécurité alimentaire. A titre d’exemple, la
production piscicole nationale ne représente que
835 tonnes en 2021 dont la part de Lofty Farm
Sarl avoisine 70 % de la production nationale.
Par ailleurs, l’étude révèle que les productions
piscicoles de la ferme Lofty Sarl contribuent
moyennement à l’amélioration des conditions de
vie de plus de 150 acteurs de la filière et au
développement socio-économique du pays. En
outre, elles structurent faiblement l’espace
piscicole togolais en raison de la concurrence des
produits halieutiques importés (surgelés et
d’élevage), du faible soutien des pouvoirs publics
et du faible pouvoir d’achat des consommateurs.
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Auteur.e.s :
Seïdou COULIBALY, Aka Giscard ADOU, Youssouf TIENE.
Pages : 251-267
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CONTRAINTES DE LA PRODUCTION CACAOYERE DURABLE ET DEVELOPPEMENT DE NOUVELLES CULTURES DANS LES MILIEUX RURAUX DE LA SOUS-PREFECTURE DE ZOUKOUGBEU (CENTRE-OUEST IVOIRIEN)
Abstract
Les conditions naturelles et humaines
ont fortement contribué au développement des
cultures pérennes notamment le binôme cafécacao
dans
le
centre-ouest
ivoirien.
Avec
l’arrivée
massive
des migrants agricoles dans la région du
Haut-Sassandra, notamment dans la souspréfecture
de
Zoukougbeu,
celle-ci
est
devenue
un
important
foyer de production cacaoyère.
Aujourd’hui, la sous-préfecture de Zoukougbeu
est confrontée à une crise de baisse de production
du cacao. Cette crise persiste malgré la résilience
des producteurs. L’étude vise à identifier les
contraintes de la mise en place d’une production
cacaoyère durable et l’impact des nouvelles
cultures pour l’atténuation des effets du
changement climatique sur la production
cacaoyère. Pour atteindre cet objectif, une
méthodologie est adoptée. Elle combine des
données qualitatives et quantitatives à travers la
recherche documentaire, les enquêtes de terrain et
les entretiens avec les producteurs. L’analyse des
résultats montrent que les contraintes majeures de
la production sont liées aux nouvelles conditions
du milieu naturel (42%), à la restriction de la
main-d’œuvre agricole (51,53% familiale) et aux
maladies (plus de 30%). Le système du cacao
durable est peu vulgarisé et moins mise en
pratique par les producteurs. Cependant, la
cacao-culture demeure une priorité pour les
paysans (60% des producteurs) mais de plus en plus peu pratiquée au détriment de la culture
d’anacarde et de l’hévéaculture.
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Auteur.e.s :
Frédéric BATIONO, Issa SORY.
Pages : 268-279
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GOUVERNANCE DE L’EAU ET PERCEPTION DU ROLE D’UN COMITÉ LOCAL DE GESTION : CAS DU COMITÉ DES USAGERS DE L’EAU DU BARRAGE DE SALBISGO AU BURKINA FASO
Abstract
La protection des ressources en eau
participe au maintien de l’équilibre des
écosystèmes et surtout des systèmes de production
partout ailleurs dans le monde. La gouvernance
de l’eau est au centre des préoccupations,
notamment, en ce qui concerne la capacité des
acteurs et des organismes à la pérennisation des
plans d’eau. Le barrage de Salbisgo, situé dans la
province du Boulkiemdé au Burkina Faso, se
trouve dans un état de dégradation avancée ; ce
qui a interpellé les décideurs à la mise en place
d’un comité de gestion dénommé CUE (Comité
des Usagers de l’Eau).
C’est pourquoi cet article analyse le mode de
gouvernance de l’eau impulsé par le CUE du
barrage de Salbisgo et les perceptions des acteurs
concernant le modèle de gestion prôné par le
comité. Il repose sur des données secondaires et
primaires collectées auprès des acteurs-clés du
barrage. Les données montrent que la
gouvernance des ressources en eau du barrage est
encore à un stade embryonnaire.
L’inexpérience du comité ne permet pas, pour le
moment, l’implication des usagers dans le
processus de prise de décision ; d’où la faiblesse
de leur participation dans la gestion de l’ouvrage
hydraulique. Cependant, le comité cherche à
s’ancrer localement malgré la divergence des
perceptions des usagers de son utilité et de sa
capacité à gérer de façon rationnelle les
ressources en eau du barrage
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Auteur.e.s :
Mintre BOUDOU, Zoulkoufoulou OURO-GBELE, Koudzo SOKEMAWU.
Pages : 280-298
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LES POLITIQUES DE PLANIFICATION URBAINE DE LA VILLE DE TSEVIE AU TOGO
Abstract
Au Togo, les agglomérations surtout
urbaines naissent dans un contexte de spontanéité
sans une véritable planification et organisation de
l’espace. Elles se développent dans un contexte de
fort taux d’urbanisation sans tenir compte des
règles urbanistiques. Tsévié, ville secondaire
située au Nord du Grand Lomé, constitue un
espace urbain dont la taille ne cesse de croître
face à la saturation de la capitale posant ainsi le
problème de gestion et d’organisation du tissu
urbain. L’occupation de l’espace dans cette zone
se fait de façon anarchique et volontariste, posant
ainsi des problèmes liés à une maîtrise et une
bonne organisation de l’espace. L’objectif de cette
recherche est d’analyser l’occupation de l’espace
d’étude tout en portant un regard sur l’efficacité
des politiques et des outils de planifications face
aux nouveaux défis urbains.
A travers une méthodologie basée sur la
recherche documentaire, les travaux de terrains,
le traitement des données, l’analyse des données
statistiques et les outils de planification des
résultats ont été dégagés.
De ces travaux de recherche, il ressort que la ville
de Tsévié connait une croissance urbaine
accélérée. Cette croissance urbaine n’est pas
accompagnée d’une occupation harmonieuse de
l’espace. Les schémas directeurs semblent être
ignorés dans l’auto-production de l’espace.
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Auteur.e.s :
Minallah ADOUM, Obe d AS SOUE, Bouba AMINOU, Médard NDOUTORLENGAR.
Pages : 299-309
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CARACTERISATION DES AGROSYSTEMES DU BASSIN DE MAYO-DALLAH AU SUD-OUEST DU TCHAD
Abstract
Les agrosystèmes du bassin de MayoDallah
sont
façonnés par des pratiques agricoles
adaptées aux zones sahéliennes. Ces agrosystèmes
présentent certaines caractéristiques uniques liées
à l’environnement local, aux pratiques agricoles
et aux défis rencontrés par les agriculteurs. Les
défis à relever sont nombreux mais la gestion
durable des terres cultivables et l’atteinte de
l’autosuffisance alimentaire sont les plus
prioritaires La méthodologie utilisée est la
collecte des données primaires issus des enquêtes
des 316 ménages réparties sur 14 villages et
l’analyse de l’image Landsat 7 de 30 m de
résolution.
Il ressort de cette analyse et le traitement de ces
données quatre (4) types de systèmes agricoles :
les cultures vivrières (maïs, sorgho et mil)
représentant 57% des zones agricoles, la culture
commerciale du coton avec 11%, les cultures
vivrières et commerciales (arachide, sésame et
manioc) représentant 9% et les cultures associées
ou mixtes représentent 13% des zones agricoles.
Les types de culture sont répartis sur l’ensemble
de la zone avec quelques dominances relatives
d’un type par rapport à un autre. Les résultats de
cette étude donnent une tendance vers une
agriculture intensive caractérisée par une
association, agriculture-élevage et les cultures
mixtes.
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Auteur.e.s :
Djim-Assal DATOLOUM, Angeline KEMSOL NAGORNGAR, Mahamat Adoum MAHAMAT SEID, Toussaint MINGANODJI DINGAOGOTO.
Pages : 310-324
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ANALYSE DES ACTIVITES ANTHROPIQUES SUR LA DIVERSITE FLORISTIQUE AUX ABORDS DU LAC FITRI
Abstract
Le lac Fitri est considéré comme un
géosystème abritant une multitude d’espèces
végétales qui attirent l’homme et la faune. Les
potentiels agricoles, pastoraux et halieutiques
sont considérables. L’étude fait une analyse sur
les activités anthropiques suite à l’augmentation
de la population, la présence des migrants
agropastoraux, les pêcheurs, le surpâturage, la
coupe de bois, la mise en culture des terres, qui
impactent la biodiversité autour du lac Fitri.
La méthode de collecte des données floristiques a
permis de recenser plus de 20 espèces végétales
présentes dans les placettes échantillonnées. Les
relevés phytosociologiques sont réalisés dans 15
placettes de 50 m x 50 m de côté, soit 2500 m². Les
mesures dendrométriques et structurales des
individus ont été calculées. Il s’agit du nombre
des espèces (richesse spécifique), les espèces
dominantes, la hauteur, la circonférence à 1,30 m
du sol, les espèces vivantes, les dépéries et les
souches. Le calcul des indices de diversité
floristique (Indice de Shannon H’ = 0,82909552)
a permis d’apprécier le niveau de diversité des
espèces dans les sites échantillonnés.
La rareté des espèces dans les placettes est la
preuve d’une forte anthropisation observée autour
du lac Fitri et on constate également que la
diversité est faible dans les zones de cultures et de
pâturage. Le volume total de bois de cette zone
étudiée est de 343 966 m3 et la quantité de
carbone stocké est estimée à 93 800,38 tonnes. Les stratégies de préservation pour limiter les
pratiques dégradantes de l’environnement
nécessitent l’implication des usagers locaux au
travers des sensibilisations, le respect des règles
d’accès aux ressources et les lois qui obligeaient
autrefois les usagers à venir prêter allégeance au
Sultan qui leur attribuait des zones spécifiques.
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Auteur.e.s :
Emmanuel SOVI, Françoise VALEA, Asaï Akinni Gervais ATCHADE, Expédit Wilfrid VISSIN.
Pages : 325-337
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VARIABILITE INTRA-SAISONNIERE DES PLUIES ET PRODUCTION AGRICOLE DANS LA COMMUNE D’ALLADA AU SUD DU BENIN
Abstract
La variabilité intra-saisonnière est l’un
des phénomènes météorologiques à forte
amplitude qui perturbe le bon développement des
activités agricoles. De ce fait, la sécurité
alimentaire est fortement menacée à l’échelle
mondiale. Vu la gravité de cette situation, la
présente étude aborde la variabilité intrasaisonnière
et ses impacts sur la production
agricole dans la commune d’Allada en République
du Bénin.
L’approche méthodologique utilisée peut être
scindée en trois parties à savoir la recherche
documentaire, les enquêtes de terrain menées
auprès de 98 ménages et l’analyse des données
suivies de l’interprétation de l’ensemble des
résultats obtenus. A cet effet, les données
climatiques de la base de l’ASECNA
(pluies,températures et ETP mensuelle et annuelle
sur la normale de 1981 à 2018) et les statistiques
agricoles du MAEP ont complété les données de
terrain. Le logiciel Excel 2010 est utilisé pour le
traitement des données et a aussi permis la
réalisation des modèles graphiques. L’enquête de terrain a permis de comprendre que
les variations intra-saisonnières se manifestent
par un démarrage tardif des pluies avec des
poches de sécheresse en pleines saisons
pluvieuses selon 75% des enquêtés. Par
conséquent, cette situation impacte le bon
déroulement des campagnes agricoles et provoque
dans la majorité des cas une baisse des
rendements agricoles. Une situation qui menace
fortement la sécurité alimentaire dans la région
quand nous considérons le fait que la population
est à plus de 80% paysanne. Au vu de ces
différentes observations, les stratégies
d’adaptation développées par les paysans sont
entre autres : l’association des cultures (80%),
l’adoption de nouvelles variétés de cultures à
cycles court (85%), le réaménagement du
calendrier agricole (90%), la mise en valeur des
bas-fonds (45%), les rituelles pour exorciser les
mauvais sorts (37%) afin d’améliorer la
production agricole dans la Commune d’Allada.