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Auteur.e.s :
Marc Auriol AMALAMAN, Kané Vassouleymane CISSE, Zamblé Armand TRA BI.
Pages : 1-15
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Influence des facteurs climatiques et topographiques sur les risques des feux de végétation dans la région de Tonkpi (Ouest de la Côte d’Ivoire)
Abstract
Résumé : Les feux de végétation représentent une menace récurrente dans la région de Tonkpi, particulièrement en saison sèche. Ces incendies résultent d’une interaction complexe entre des facteurs climatiques (précipitations, température, vitesse du vent), des paramètres topographiques (altitude, pente, orientation) et les types de végétation. Les activités humaines contribuent également à leur intensification. Avec l’accentuation des variations climatiques, des modifications importantes des régimes de feu sont observées, affectant la disponibilité des combustibles, leur fréquence et leur propagation. Cette étude analyse l’influence des facteurs climatiques et topographiques sur les risques de feux de végétation dans la région de Tonkpi entre 2001 et 2020. Les données utilisées incluent les points de feu MODIS, les séries climatiques (1981-2020) et les caractéristiques topographiques. Une analyse corrélative combinant l’indice de sécheresse (SPI), l’indice de végétation normalisé (NDVI) et les températures de surface, via une régression linéaire, a permis d’identifier les zones et périodes les plus vulnérables. Les résultats révèlent que les paramètres climatiques tels que les précipitations, l’humidité relative et la vitesse du vent influencent significativement la fréquence et l’intensité des feux. Par ailleurs, la pente, l’altitude et la composition végétale amplifient leur propagation. La distribution spatiale met en évidence une concentration progressive des feux dans le nord de la région, favorisée par des conditions bioclimatiques et topographiques spécifiques.
Mots-clés : Feux de végétation, sécheresse, données, MODIS, topographie, Tonkpi, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Diané Lucien ADOU, Atsé Laudose Miguel ELEAZARUS.
Pages : 16-31
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Populations étrangères et développement économique local à Soubré (Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire)
Abstract
Résumé : Soubré est une ville moyenne du Sud-ouest de la Côte d’Ivoire qui figure parmi les principales destinations des populations étrangères, grâce à son potentiel naturel favorable aux pratiques agricoles. En quête d’un mieux-être, les populations étrangères se sont investies dans bon nombre d’activités économiques. Comment contribuent-elles au développement de l’économie locale de la ville ? Cette étude vise à appréhender la contribution des migrants étrangers au développement économique de la ville de Soubré. La méthodologie de tendance descriptive et analytique, combine l’entretien, l’observation directe et un questionnaire administré à 221 ménages étrangers. Ces enquêtes ont été appuyées par des recherches documentaires. À terme, Soubré abrite environ 23% d’étrangers, principalement des Maliens et Burkinabés. Ces populations sont occupées à 48% par les activités de services, sources de revenus et d’emplois. Les revenus tirés de ces activités sont significatifs à même d’être réinvestis dans des secteurs productifs de la ville. Cependant, ces activités qui sont l’apanage du secteur informel, limitent le développement local.
Mots-clés : Activités économiques, développement économique local, migrations, populations étrangères, Soubré.
FOREIGN POPULATION MIGRATION AND LOCAL ECONOMIC DEVELOPMENT IN SOUBRÉ (WEST-CENTRAL IVORY COAST)
Abstract : Soubré is a medium-sized town in the south-west of Côte d’Ivoire, and one of the main destinations for foreign residents, thanks to its natural potential for farming. In their quest for a better life, foreign residents have become involved in a large number of economic activities. How do they contribute to the development of the city’s local economy ? This study aims to understand the contribution of foreign migrants to the economic development of the town of Soubré. The descriptive and analytical methodology combines interviews, direct observation and a questionnaire administered to 221 foreign households. These surveys were supported by documentary research. Soubré is home to around 23% of foreigners, mainly Malians and Burkinabe. Of these, 48% are involved in service activities, which are a source of income and employment. The income from these activities is significant and can be reinvested in the city’s productive sectors. However, these activities, which are the preserve of the informal sector, limit local development.
Keywords : Economic activities, local economic development, migration, foreign population, Soubré.
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Auteur.e.s :
Laurence Sarah BATANTOU, Etienne PAKA, Yolande OFOUEME-BERTON.
Pages : 32-49
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Dynamiques spatiale et démographique et offre de soins de santé dans l’Arrondissement 5 Ouenzé (Brazzaville, République du Congo)
Abstract
Résumé : La croissance spatiale et démographique des villes africaines pose des défis majeurs en matière d’infrastructures de base, notamment pour la santé. L’étude réalisée dans l’arrondissement 5 Ouenzé vise à analyser les liens entre la dynamique spatiale et démographique de cet arrondissement et la distribution spatiale de l’offre de soins de santé. Les données utilisées proviennent de la recherche documentaire et d’une enquête de terrain. Les traitements statistiques ont été faites sur Excel 2021et les traitements cartographiques sur QGIS et ArcGIS 10.8. Il ressort que l’espace urbanisé de Ouenzé est passé de 333,563 ha en1957 à 687,915 ha en 2024, soit une augmentation de 106%, alors que sa population a plus que doublé en 50 ans en passant de 70 474 habitants en 1974 à 183 809 habitants en 2023, soit une augmentation de 160,8%. Cette croissance spatiale et démographique n’est pas suivie par l’offre de soins de santé. Largement dominée par le secteur privé (82%), celle-ci est majoritairement localisée dans les quartiers anciens et centraux qui représentent 40% de la population, mais abritent 67% des structures privées de soins. L’inadéquation entre la répartition de la population et celle des structures sanitaires s’explique par le fait que ces quartiers centraux ont une fonction commerciale qui attirent d’importants flux de population venant de tout Brazzaville. Les espaces d’extension récente bénéficient d’un moindre encadrement sanitaire, notamment par l’offre de soins publique. A l’échelle de Ouenzé, ces extensions spatiales sont autant de périphéries géographiques que des périphéries sanitaires. A moins de contraindre les promoteurs privés à s’installer dans ces franges urbaines, il revient aux pouvoirs publics de mettre en place une politique volontariste pour assurer à tous un accès aux soins de santé
Mots-clés : Dynamique spatiale et démographique, offre de soins de santé, Ouenzé, Brazzaville, Congo.
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Auteur.e.s :
Atsé Calvin YAPI, Zoh Yapo Sylvère Cédric BIEU, Kouakou Attien Jean-Michel KONAN.
Pages : 50-63
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Récurrence des litiges fonciers dans la commune de Bingerville en Côte d’Ivoire
Abstract
Résumé : Pendant que les autorités étatiques et décentralisées s’attèlent à travers la mise en place des dispositifs législatifs et règlementaires pour une gestion durable du foncier, la commune de Bingerville, située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire, connaît de plus en plus des litiges fonciers. Ce sont souvent, des litiges liés aux ventes de terrains à plusieurs acquéreurs, des chevauchements de lotissements et des litiges entre les autorités coutumières et l’administration. L’ampleur du phénomène nécessite un regard scientifique. Ainsi, cette étude vise à analyser les facteurs de la récurrence des litiges fonciers dans la commune de Bingerville. Pour y parvenir, la méthodologie déployée s’est appuyée sur l’exploitation des données issues de l’observation directe et indirecte, de la recherche documentaire, des entretiens et un questionnaire. Ainsi, un échantillon de 111 propriétaires de terrains urbains, victimes de litiges fonciers sélectionnés à partir de la technique de boule de neige, répartis dans sept quartiers, a été enquêté. Il en ressort que la commune de Bingerville connaît une récurrence de litiges fonciers de types divers. Ensuite, la dynamique spatio-démographique et la complexité des textes régissant le foncier expliquent la multiplication des litiges dans la commune. Le mode de résolution des litiges fonciers est dominé par le règlement auprès du Sous-préfet (57,45%) et du Maire (40,43%) et du chef secteur du ministère de la construction de Bingerville (36,17%). Pour réduire les litiges, il est nécessaire de mettre en place une gouvernance foncière renforcée, incluant une meilleure communication entre les acteurs et l’usage des SIG.
Mots-clés : Litiges fonciers, urbanisation, gestion foncière, Bingerville, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Bernadin DJOSSOU, Bernadin DJOSSOU, Pascal GBENOU.
Pages : 64-80
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Comprendre les déterminants de l’adoption des pratiques agroécologiques au Sud-Est du Benin : une approche combinée entre participation, perceptions et modélisation statistique
Abstract
Résumé : La transition agroécologique constitue une approche stratégique pour une transformation durable des système agricoles et la sécurité alimentaire. Mais l’adoption de l’agroécologie reste encore limitée. Cette étude examine les déterminants de l’adoption des pratiques agroécologiques dans trois communes au Sud-Est du Bénin en combinant trois approches méthodologiques. Une démarche participative avec le jeu TAKIT a identifié les critères prioritaires de décision des producteurs. Une approche centrée sur le producteur a évalué les processus d’adoption en lien avec les caractéristiques perçues des innovations agroécologiques. Un modèle de régression linéaire multiple a identifié les facteurs significatifs d’adoption à partir de données collectées auprès de 300 exploitations identifiées de façon aléatoire. Les résultats du TAKIT montrent que l’adaptation au contexte, la productivité, la fertilité du sol et l’accès au marché sont des critères importants orientant les décisions d’adoption. L’approche centrée sur le producteur révèle que le choix est guidé par les avantages perçus et la compatibilité avec les savoirs locaux et expériences du producteur. Le modèle de régression confirme que l’expérience agricole, l’éducation et la perception positive de l’agroécologie influencent significativement l’adoption des innovations agroécologiques. L’étude souligne l’intérêt de combiner différentes approches pour une meilleure analyse des processus d’adoption et propose un recours à des stratégies de diffusion adaptées aux contextes et logiques des producteurs.
Mots-clés : Innovations agroécologiques, régression linéaire multiple, perceptions, approche centrée sur le producteur, mise à échelle de l’agroécologie, Bénin.
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Auteur.e.s :
Sindou Amadou KAMAGATE, Brahima CISSE.
Pages : 81-94
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Accès aux soins de santé primaire de la ville de Boundiali au nord de la Côte d’Ivoire
Abstract
Résumé : Dans les pays en développement, malgré les efforts fournis par les gouvernants, les disparités dans l’accès aux soins de santé entre les individus sont accentuées par des barrières d’ordre économique, social et géographique. Cette étude est une contribution dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable 3 (ODD 3) à Boundiali. Elle a porté sur l’accessibilité des populations de cette ville aux soins de santé primaire. L’étude a pour objectif d’analyser l’accès aux soins de santé de base des populations de la ville de Boundiali. La recherche documentaire et les enquêtes de terrain ont servi de méthodes pour sa réalisation. D’abord, la recherche documentaire a consisté à faire une revue littéraire sur les différents écrits scientifiques portant sur la problématique de l’accès aux soins de santé des populations en général. L’enquête de terrain a permis d’abord à faire un entretien avec les responsables du district sanitaire de la ville pour avoir des données sanitaires. Ensuite, une observation directe a été faite sur le terrain afin de géo-localiser toutes les infrastructures sanitaires de Boundiali. Enfin, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 272 chefs de ménages pour recueillir les informations sur leur niveau de fréquentation des centres de santé. Les résultats ont montré qu’il existe une inégale dispersion géographique des infrastructures sanitaires dans la ville de Boundiali avec les ratios personnels de santé / population très satisfaisante au regard des normes de l’OMS. Mais, plusieurs facteurs, notamment le niveau d’instruction, les facteurs socio-professionnels, la perception qu’a la population des prestations sanitaires et l’ineffectivité de la couverture maladie universelle (CMU) limitent l’accès aux centres de santé des populations à Boundiali.
Mots-clés : Accès, soins, santé primaire, Boundiali, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Romaric OGOUWALE.
Pages : 95-110
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Romaric OGOUWALE
Abstract
Résumé : Les changements climatiques et l’insécurité alimentaire sont les deux problèmes auxquels sont confrontés les pays en voie de développement ces dernières décennies. La présente recherche vise à étudier la mobilisation et la gestion des eaux de ruissellement aux fins d’adaptation aux changements climatiques dans la Commune de Kétou. La méthodologie adoptée pour mener à bien cette recherche s’est aussi appuyée sur la recherche documentaire, et sur les enquêtes menées auprès de 175 chefs de ménages producteurs agricoles répartis dans les différents arrondissements de la Commune de Kétou. Ces enquêtes ont permis de collecter les informations sur les différentes techniques de mobilisation des eaux de surface. Par ailleurs, les données climatologiques constituées des hauteurs de pluie, des températures minimales et maximales, sur la période 1961-2020 disponibles au niveau des stations du milieu d’étude, ont été utilisées. Des outils de la statistique descriptive (fréquence, pourcentage, etc.) ont permis de traiter les données et informations collectées. Les résultats de cette recherche révèlent que les producteurs agricoles de la commune de Kétou perçoivent les changements climatiques à travers plusieurs manifestations. Ainsi, les hausses des températures, les pluies irrégulières, l’apparition des séquences sèches (pause de pluie), les pluies insuffisantes sont les plus citées (respectivement 87% ; 76% et 78% des producteurs). Dans le même temps, les pluies abondantes (66%) et les pluies violentes (58%) sont citées comme épisodes à effets négatifs. Ainsi, pour se mettre à l’abri des effets négatifs des changements climatiques, plusieurs techniques de mobilisation des eaux superficielles sont développées par les producteurs dans la Commune de Kétou. Ces techniques de drainage se caractérisent par la construction des collecteurs d’eau par 87% des producteurs interrogés, des aménagements de taille économiquement viables et acceptables permettant de collecter les eaux de ruissellement lors de la saison pluvieuse. Ces surfaces aménagées permettent de conserver les moindres quantités d’eau pour une utilisation agricole.
Mots-clés : Changements climatiques, eaux de ruissellement, mobilisation des eaux de surfaces, gestion des eaux de ruissellement, Commune de Kétou, Sud-Bénin.
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Auteur.e.s :
Zié Mamadou OUATTARA, Basoma KONE, Simplice Yao KOFFI.
Pages : 111-123
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Caractérisation et durabilité du système de production coton-culture pérenne dans le Nord Ivoirien
Abstract
Résumé : Cette étude trouve son fondement dans les mutations qui s’opèrent dans le bassin cotonnier ivoirien. Culture phare du Nord Ivoirien, le coton est aujourd’hui concurrencé par l’anacarde et la mangue. Après une recherche documentaire et des enquêtes de terrain, cette recherche vise à analyser l’intégration de l’arboriculture avec le cotonnier dans le paysage agricole. Spécifiquement, il s’agit de caractériser et d’analyser la durabilité du système de production coton-culture pérenne. Avec un échantillon de 534 producteurs de coton, l’enquête s’est déroulée dans 24 villages répartis sur trois zones exclusives de production cotonnière. Les résultats montrent que le bassin cotonnier ivoirien est en train de faire place à un paysage agricole dominé par l’anacarde et, dans une moindre mesure, par la mangue. En 2014, l’anacardier occupait 36% des surfaces cultivées. Les résultats révèlent que 75,40% des cotonculteurs sont producteurs d’anacarde contre 13% pour la mangue. Le revenu net tiré de l’anacarde qui est de 493 200,85 F CFA est légèrement en deçà de celui du coton avec 517 945,79 F CFA. Malgré ces revenus engrangés, le système coton-culture pérenne présente une durabilité fragile. L’anacardier et la mangue dans leur évolution actuelle désintègrent le cotonnier vecteur d’accroissement de la production vivrière. La participation de ce système à la satisfaction des besoins alimentaires est faible. Sa transmissibilité semble être impossible du fait d’une mauvaise pratique agricole, des problèmes de commercialisation et d’organisation des filières arboricoles du Nord ivoirien.
Mots-clés : Durabilité, système de production, coton, culture pérenne, Nord ivoirien.
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Auteur.e.s :
Marguerite KASSOGUE,, Moussa dit Martin TESSOUGUE.
Pages : 124-139
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Les activités génératrices de revenus des femmes de la commune urbaine de Bandiagara à l’épreuve de la crise sécuritaire au Mali
Abstract
Résumé: Depuis 2015, le pays dogon est sous les coups des attaques terroristes consécutives à la crise de 2012, débutée au nord du Mali. Les conséquences sont dramatiques : incendies de villages, embuscades sur les routes, attaques dans les marchés, enlèvements de personnes et de bétails, assassinats ciblés, etc. Les activités économiques telles que l’agriculture, le commerce qui constituent les principales sources de revenus pour les populations, en particulier pour les femmes, ne sont plus pratiquées normalement. Les productions agricoles sont en baisse et les foires ne se tiennent plus régulièrement. La population du pays dogon, en majorité, est contrainte à la migration vers les zones urbaines du Mali, venant grossir le lot des déplacés internes. Malgré la situation dramatique, les populations, en particulier les femmes, développent des modes de résilience pour exercer des activités génératrices de revenus (AGR). En cette période d’insécurité, comment les femmes de la commune urbaine de Bandiagara, s’organisent-elles pour mener des activités génératrices de revenus en fréquentant les marchés en vue de l’écoulement de leurs produits ? Cette étude analyse les modes de résilience des femmes de la commune urbaine de Bandiagara afin de développer des activités génératrices de revenus. La méthodologique de recherche s’est appuyée sur la documentation, les enquêtes qualitatives et quantitatives. Les résultats attestent que comme mode de résilience, les femmes procèdent à la diversification des produits, à l’abandon des marchés lointains, au développement du commerce de proximité, à la participation aux foires-expositions et à l’utilisation du téléphone portable comme moyen d’approvisionnement et de vente de leurs produits mais également la recherche d’innovations techniques pour améliorer leurs produits.
Mots-clés : Activités économiques, crise, revenus, sécurité. Bandiagara, Mali.
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Auteur.e.s :
Laounta AKAME.
Pages : 140-153
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Enjeux de protection des parcs agroforestiers face à l’économie du charbon de bois et à l’action des feux de brousse dans le canton de Pessidé (Nord-Togo)
Abstract
Résumé : Les parcs agroforestiers représentent une pratique agricole durable intégrant les arbres dans les systèmes de culture, dont les enjeux ont des implications profondes sur l’environnement et les communautés locales. Cependant, ces écosystèmes, dans le canton de Pessidé au Nord-Togo, sont menacés par l’économie du charbon de bois et les feux de brousse. C’est dans le but de caractériser les enjeux de préservation de ces écosystèmes face aux actions de ces deux facteurs que cette étude est réalisée. L’approche méthodologie suivie est l’enquête par questionnaire auprès de 60 ménages, les relevés forestiers et les observations. Les traitements de données forestiers ont consisté aux calculs des paramètres dendrométriques, des différents indices, alors que les données d’enquête ont été dépouillées manuellement. Les résultats montrent que ces deux facteurs dégradent les parcs en diminuant leur densité, leur surface terrière, leur diversité et leur structure ; ce qui provoque l’érosion des sols, la rareté de certaines espèces et fragilise la capacité de ces parcs à fournir des services écosystémiques signalés par les agriculteurs à savoir les services d’approvisionnement (69,25%), de soutien (15,43%), de régulation (10,45%) et les services culturels (4,87%). Ces résultats interpellent donc à la préservation de ces parcs aux enjeux multiples qui risquent d’être compromis par l’économie du charbon de bois et l’action des feux de brousse.
Mots-clés : Enjeux, préservation, parcs agroforestiers, canton de Pessidé, Nord-Togo.
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Auteur.e.s :
Amadou COULIBALY, Abou DIABAGATE , Welga Prince KOUDOU .
Pages : 154-164
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Disparités spatiales de l’approvisionnement en eau potable dans la commune de Bingerville en périphérie d’Abidjan en Côte d’Ivoire
Abstract
Résumé : L’accès à l’eau potable reste une préoccupation majeure pour les villes ivoiriennes confrontées à une urbanisation rapide engendrant une augmentation significative de leur besoin. Dans ce contexte, garantir l’universalisation de l’accès à l’eau potable demeure un défi persistant. Cette problématique est particulièrement préoccupante pour les villes périphériques d’Abidjan, telles que Bingerville. L’urbanisation accélérée de Bingerville a considérablement augmenté la demande en eau potable. Les récents investissements dans les infrastructures ont permis de porter la capacité de production moyenne à 11 000 m³/jour, ce qui est censé suffire pour répondre aux besoins des 100 000 habitants jusqu’en 2030. Malgré ces efforts, certains quartiers n’ont toujours pas un accès équitable à l’eau potable. De ce fait, se pose le problème des inégalités spatiales dans l’accès à l’eau potable à Bingerville malgré les efforts et les investissements réalisés pour augmenter la capacité de production. La présente étude veut analyser les inégalités spatiales découlant de l’approvisionnement inéquitable en eau potable des quartiers et localités de Bingerville en évaluant la contribution des indicateurs liés à la couverture en eau potable, la qualité de l’eau, la pression et la fréquence des coupures. Au plan méthodologique, l’étude s’appuie sur l’observation directe afin de connaitre les difficultés liées à l’accès à l’eau potable, de localiser les zones en souffrance et celles bien desservies. Des entretiens semi-directifs ont été menés avec les acteurs clés de l’approvisionnement en eau potable à Bingerville afin de cerner l’étendue du réseau d’adduction en eau potable, l’identification des quartiers desservis irrégulièrement et ceux approvisionnés régulièrement en eau potable. L’étude révèle que la densité de population, la topographie et l’étalement urbain sont les principaux déterminants de l’approvisionnement en eau potable à Bingerville. Par ailleurs, l’étude révèle une qualité d’approvisionnement en eau potable contrastée entre les quartiers périphériques et ceux situés au centre de la commune.
Mots-clés : Quartiers, approvisionnement en eau potable, disparités spatiales, Bingerville, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Adjiwo Pascaline Constance Bénédicte ONIDJE, Codjo Clément GNIMADI, Babatundé Eugène OGUIDI, Ibouraïma YABI.
Pages : 165-183
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Sécurité alimentaire des ménages agricoles dans la commune de Zè au Sud du Bénin
Abstract
Résumé : la production agricole constitue un atout important pour la commune de Zé. Mais, quelques difficultés entravent le bon rendement des spéculations vivrières adoptées par les exploitants agricoles, ce qui ne favorise pas la sécurité alimentaire des ménages dans la commune de Zé. La présente recherche vise à étudier la situation alimentaire des ménages agricoles dans la commune de Zé. L’approche méthodologique adoptée s’articule autour de la collecte des données à travers la recherche documentaire et des enquêtes de terrain auprès de 239 chefs de ménages agricoles, 4 agents de santé, 5 autorités politico- administratives et 10 sages à l’aide du questionnaire et du guide d’entretien. Les données recueillies ont subi un traitement au moyen des logiciels tels que : le tableur Excel 2013 et Arc View 3.2 et les résultats ont été analysés à l’aide du modèle SWOT. L’analyse des résultats révèle que la Commune de Zè bénéficie de plusieurs facteurs agro-écologiques favorables à la production agricole. Du point de vue socio-économique, il est à noter que, 75% des producteurs ont vu leurs conditions de vie s’améliorer grâce aux recettes issues des ventes. Il s’ensuit que l’insécurité alimentaire modérée est la forme d’insécurité qui domine dans cette commune et elle touche 52,30% des ménages agricoles. Quant à celle grave, elle touche 43,13% des ménages agricoles. Mais, les difficultés comme la fluctuation des prix, les feux de végétation, le mauvais état des pistes de dessertes rurales, le manque de moyens pour une grande production, la mauvaise gestion des ressources disponibles, la maladie ou le décès, les inondations, les pluies diluviennes, l’érosion, la sécheresse, l’absence d’assistance technique, l’absence de crédit aux paysans, la vente en herbe des produits agricoles, le délai de remboursement des crédits très court, l’insuffisance des moyens de stockage et de conservation des produits agricoles, les effets de la pression démographique sur les terres agricoles sont autant d’obstacles au développement de l’agriculture
Mots-clés : Sécurité alimentaire, ménage agricole, production agricole, bilan alimentaire, Zè.
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Auteur.e.s :
Thomas Kouadio KOUASSI, Maxime YAPI , Mariam DIOMANDÉ .
Pages : 184-197
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Les groupements associatifs féminins : atouts au développement des activités génératrices de revenus en milieu rural dans le département de Botro (Centre de la Côte d’Ivoire)
Abstract
Résumé : Dans la mise en place de la politique de décentralisation, le développement local implique tous les acteurs de la vie sociale, dans diverses activités de développement. La présente étude dans le Département de Botro vise à analyser la contribution des groupements féminins au développement local. Pour ce faire, une approche méthodologique a été adoptée. Elle consiste à la collecte de données à travers la recherche documentaire et l’enquête de terrain et au traitement statistique et cartographique de ces données. Ainsi, 381 femmes de ces groupements ont été interrogées pour les enquêtes quantitatives. Pour les enquêtes qualitatives, des entretiens ont été réalisés avec 36 présidentes de groupements et 12 présidentes de femmes. Il ressort de cette étude que les groupements féminins participent au développement local. Parmi ces groupements, 72% se consacrent à l’activité agricole (manioc, riz, arachide…), 11% s’adonnent dans les activités d’épargne, 8% œuvrent dans le domaine du commerce tandis que 6% exercent dans le social et 3% sont dans le domaine de la santé. Ces activités qui génèrent des revenus pour ces femmes de groupements, permettent à la population du Département de se ravitailler en produits agricoles et dérivés issus de ces groupements. Cependant, certains facteurs entravent leurs efforts auxquels des solutions doivent être trouvées pour redynamiser leurs activités et d’accroitre leurs revenus.
Mots-clés : Groupements féminins, activités, développement local, milieu rural, Botro.
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Auteur.e.s :
Kouadio Joseph KRA, Wanlo Innocents SIYALI, Yéboué Stéphane Koissy KOFFI.
Pages : 198-211
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La restructuration du quartier précaire de Bardot à San Pédro : un défi de l’urbanisation en Côte d’Ivoire ?
Abstract
Résumé : Les politiques publiques d’urbanisation en Côte d’Ivoire ont longtemps mis l’accent sur la destruction des quartiers précaires. Les mauvais résultats de ces politiques ont conduit les partenaires au développement à convaincre l’Etat ivoirien sur la nécessité de changer de stratégie. En lieu et place de la destruction systématique et unilatérale de ces quartiers, l’Etat a axé sa nouvelle politique sur la restructuration de ces quartiers. C’est dans ce contexte que le quartier Bardot à San Pedro, naguère considéré comme le plus grand quartier précaire d’Afrique de l’ouest francophone, a bénéficié d’une politique de restructuration. L’objectif de cet article est donc de faire une analyse critique de cette nouvelle politique de l’Etat dans les quartiers précaires à partir du cas de Bardot. Pour mener cette analyse, nous avons eu recours à la recherche documentaire et des enquêtes de terrain. Les résultats de notre recherche montrent que la précarité du quartier a été réduite par des opérations de viabilisation foncière qui ont permis la mise en place des équipements et, la modernisation de l’habitat. Cette politique urbaine plus humaine a permis l’intégration de ce quartier dans le tissu urbain formel. Le haut niveau d’adhésion et de coopération des populations au projet a permis d’atteindre ce résultat. Cependant, des conflits fonciers localisés, l’insuffisance des ressources financières et la forte dynamique urbaine ont permis à certaines zones du quartier d’échapper à cette politique. Aussi, le quartier souffre-t-il d’une insalubrité flagrante née de la mauvaise gestion des ordures ménagères et de la faible couverture spatiale des réseaux de drainage et d’assainissement. En état de cause, cette nouvelle politique est un succès relatif malgré l’existence de quelques marqueurs spatiaux qui témoignent de l’exclusion et de la marginalité urbaine passée. Aujourd’hui, le Bardot ne mérite plus le nom de quartier précaire.
Mots-clés : Quartier précaire, modernisation, restructuration, Bardot, San Pedro, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Grégoire DJISSONO, Laurent Gbênato HOUESSOU, Joseph Fanakpon DJEVI, Ibouraïma YABI.
Pages : 212-228
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Analyses diagnostique et prospective de la dynamique spatio-temporelle de l’occupation/utilisation des terres dans la réserve de biosphère transfrontalière du W-Bénin (RBTW- Bénin)
Abstract
Résumé : Les aires protégées en Afrique sont des instruments cruciaux de conservation de la biodiversité et du développement durable. Mais, la pression foncière autour de ces périmètres de conservation engendre des conflits hommes-faune. La présente recherche vise à analyser la dynamique de l’occupation/utilisation des terres et leurs effets sur le parc W-Bénin. Les images SPOT ont été obtenues au Laboratoire de Cartographie, de Télédétection et des SIG qui les a acquises à la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse à travers le projet OSFACO. Les outils suivants ont été utilisés pour le traitement des données : le logiciel QGIS Remote Sensing 2.18 muni d’Orfeo Toolbox (OTB) pour le traitement des images satellites SPOT et les images SASPLANET 2024 pour la vérification et le contrôle des unités à partir des images à très haute résolution. Entre 1995 et 2024 seules les formations forestières naturelles ont connu un taux de conversion élevé allant de 10, 52% à 96,62% pour un taux d’expansion négatif de variant entre T = -20,13% à -1,04 pour la première période P1 (1995 à 2005) et de -1,32. à -0,69% pour la période P2 (2005 à 2015). Seules les plantations ont connu un taux de conversion élevé au cours de la troisième période (2015 à 2024). Les faibles taux de conversion sont observés respectivement au niveau des forêts galerie et des savanes arborées et arbustives.
Mots-clés : Parc W-Bénin, Occupation, dégradations, actions correctives.
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Auteur.e.s :
N’zue Pauline YAO Épouse SOMA, Hetemin Cavalo SILUE.
Pages : 229-244
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Sous-préfecture de Katiola, une diversité de facteurs à l’origine du déclin de la culture de coton (Centre de la Côte d’ivoire)
Abstract
Résumé : En Côte d’Ivoire, la filière coton a bénéficié du soutien de l’État avec la création de structures d’encadrement. Cet accompagnement de l’État a permis aux paysans de s’investir dans l’immobilier et d’assurer la scolarité de leurs progénitures. Cependant, plusieurs facteurs ont été à l’origine du déclin de cette culture dans la sous-préfecture de Katiola. Cette étude vise à déterminer les facteurs qui sous-tendent le déclin de la culture du coton à Katiola. À partir d’une recherche documentaire et d’une enquête de terrain, les résultats ont montré que 92,38% des producteurs ont abandonné cette activité contre 7,62% qui la pratiquent. Ce fort taux de régression se justifie d’une part, par l’augmentation du prix des intrants aux effets de la libéralisation de la filière, de l’inexistence de la main-d’œuvre familiale et salariale ainsi que le manque de moyens adéquats à la culture (les outils d’attelage) du coton. D’autre part, ce taux s’explique par l’appauvrissement des sols dû à leur surexploitation et l’insuffisance des pluies. Cette étude aboutit à la conclusion selon laquelle, le déclin de la culture du coton est relatif à la cherté des intrants et aux facteurs naturels devenus défavorables à sa production.
Mots-clés : Facteurs, déclin, culture de coton, intrants, sous-préfecture de Katiola.
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Auteur.e.s :
Yao Valère KRAMO.
Pages : 245-258
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Disponibilité des établissements sanitaires de premier contact et sécurité sanitaire dans le Département de Dianra (Nord de la Côte d’Ivoire)
Abstract
Résumé : En dépit de la volonté manifeste d’améliorer l’accès aux soins de santé des populations, le recours aux établissements sanitaires de premier contact pour les soins curatifs en Côte d’Ivoire demeure un défi majeur à relever. Cette étude vise à analyser l’influence de la disponibilité des établissements sanitaires de premier contact sur le recours aux services de santé dans un contexte de sécurité sanitaire à l’échelle du département de Dianra. La méthodologie retenue a été axée sur une fouille documentaire et une observation directe. Elle a pris en compte les normes internationales de couverture en ressources de santé et d’utilisation des établissements sanitaires de premier contact. Les résultats de cette étude reposent sur l’exploitation des rapports annuels de situation sanitaire, les registres de consultations et les données démographiques issues du recensement général de la population et de l’habitat. A cela s’ajoute une enquête de terrain qui s’est déroulée de juin à août 2022. Cette étude a permis de dénombrer huit établissements sanitaires de premier contact à but curatif et préventif dans le département de Dianra. Il ressort des résultats de cette étude que 35% des populations de Dianra vivent dans un périmètre de moins de 5 Kilomètres et 65% de ces populations sont situées à plus de 5 Kilomètres d’un centre de santé. Le ratio de 11 166 habitants pour un établissement sanitaire de premier contact révèle une insuffisance de structures de santé. Les taux d’utilisation sont inférieurs à la norme de 50%. Les recours aux structures de santé diminuent avec l’augmentation de la distance à un établissement sanitaire de premier contact le plus proche. Les lits d’observation et ou d’hospitalisation sont insuffisants. Les populations sont soumises à une insécurité sanitaire atténuée par un effectif de personnel médical respectueux des normes internationales. Ces indicateurs constituent des marqueurs d’une politique sanitaire déficiente.
Mots-clés : District sanitaire de Dianra, établissement sanitaire de premier contact, recours, sécurité sanitaire.
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Auteur.e.s :
Dossou Edouard AKPINFA, Ayélodjou Roger ATCHOUTA, Makodjami David BALOUBI.
Pages : 259-276
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Efficacité des stratégies de promotion de la centrale de distribution des produits locaux de Dassa- Zoumé au centre du Benin (Afrique de l’Ouest)
Abstract
Résumé : Les populations béninoises en général, et celles du département des Collines, au centre du Bénin, en particulier, cultivent assez de produits agricoles qui ne sont pas autant consommés localement. Ce qui pose le problème de la promotion des produits locaux et le développement des activités des promoteurs intervenant dans la production et la transformation des produits agricoles. La présente recherche vise à analyser les stratégies de distribution des produits agricoles par la centrale de distribution des produits locaux de Dassa-Zoumé. La méthodologie adoptée dans la présente recherche se résume à la collecte des données, leur traitement et l’analyse des résultats. En effet, la recherche documentaire et les enquêtes de terrain constituent les principales techniques de collecte utilisées. Les travaux de terrain ont été menés auprès de 77 personnes. Les données collectées ont été traitées manuellement et au moyen d’outils informatiques et les résultats ont été analysés à l’aide du modèle SWOT.
L’analyse des résultats révèle que sept (07) catégories de produits agricoles locaux sont commercialisés dans la centrale de distribution des produits agricoles de Dassa. La stratégie de commercialisation des produits se fait selon plusieurs canaux, notamment, la radio locale ‘‘Ilèman (38,14%), WhatsApp (24,27%), de bouche à oreille (27,13%), Facebook (8,92%) et autres canaux (1,54%). 35,2% des clients interrogés reconnaissent que les produits commercialisés au niveau de la centrale de Dassa-Zoumé sont de très bonne qualité. Par contre, la qualité de ces produits est acceptable pour 10,3% des personnes interrogées et pour 2,12% d’entre eux, il faut que ces produits soient améliorés considérablement. Par ailleurs, 49,89% des promoteurs qui fournissent des produits à la centrale ne sont pas du tout satisfaits du fonctionnement de la centrale. 13,2% d’entre eux sont peu satisfaits contre 30,25% qui sont satisfaits de leur collaboration avec la centrale et 6,66% des promoteurs/fournisseurs de la centrale sont très satisfaits de l’existence de cette centrale. Mais, après un an de fonctionnement, la centrale rencontre des difficultés liées à la commercialisation des produits agricoles locaux. Les résultats escomptés ne sont donc pas encore atteints.
Mots-clés : Centrale de distribution, produits agricoles locaux, stratégies de promotion. Collines, Dassa-Zoumé.
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Auteur.e.s :
Hyacinthe Kouamé KONAN.
Pages : 277-286
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Orpaillage clandestin et financement du terrorisme : contribution à la clarification d’une ambiguïté relationnelle (Nord – Côte d’Ivoire)
Abstract
Résumé : L’orpaillage tout comme le trafic d’armes, la vente de drogues, les vols de motos, de carburant et de bétail sont connus comme des sources du financement du terrorisme dans les pays sahéliens voisins de la Côte d’Ivoire. Avec les attaques terroristes enregistrées dans les zones frontalières du nord du pays, ce papier vise à analyser la contribution de l’orpaillage clandestin dans la mise en place de cette forme de violence en Côte d’Ivoire. La méthodologie appliquée à cette étude s’appuie sur la recherche documentaire pour identifier le contexte de l’essor de l’orpaillage clandestin, les mécanismes d’installation et d’entretien, puis les principales sources de financement du terrorisme en Afrique, ses méthodes d’enrôlement et ses réseaux d’influence auprès des populations. Les enquêtes de terrain ont été nécessaires pour connaître les réseaux de commercialisation et la destination des productions aurifères ainsi que la clé de répartition de cette production. Les résultats de cette étude montrent que l’orpaillage clandestin est une alternative économique pour les populations autochtones. Appâtées par les gains et encouragées par l’élite locale, les populations ne disposent d’aucun moyen de contrôle des mécanismes de financement et de la destination des revenus tirés de cette activité. Le manque de traçabilité de l’essentiel des revenus générés participe au financement de la criminalité internationale. D’où la nécessité pour l’Etat de faire sortir cette activité d’orpaillage de la clandestinité par les moyens légaux.
Mots-clés : Financement du terrorisme, criminalité internationale, orpaillage clandestin, traçabilité des revenus, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Kadidiatou COULIBALY.
Pages : 287-300
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Approvisionnement du marché de Sabalibougou de la Commune V du district de Bamako au Mali en produits maraîchers
Abstract
Résumé : L’approvisionnement des villes maliennes fait face actuellement à de nombreux défis au regard de l’effectif de plus en plus important de citadins d’une part et d’autre part aux difficultés de conservation des produits maraichers. Cette recherche porte sur l’approvisionnement des marchés de la commune V du district de Bamako en produits maraichers : cas du marché de Sabalibougou. Elle a pour objectif de comprendre le système d’approvisionnement du marché. Pour atteindre cet objectif, la méthodologie adoptée a consisté en la réalisation d’une revue de la littérature et des enquêtes de terrain (quantitative et qualitative). Les résultats obtenus ont montré que la majorité des approvisionneurs sont des femmes avec 66% des enquêtés. Le marché est ravitaillé en grande partie par le grand marché de Bamako (32%) et les tricycles jouent un rôle essentiel (34%) dans le transport des produits maraichers vers le marché de Sabalibougou.
Mots-clés : Approvisionnement, produits maraîchers, marché de Sabalibougou, Commune V, Bamako (Mali).
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Auteur.e.s :
Moussa COULIBALY, Logbon KARIDIOULA, Piénan Oumalé Kolotioloman KONÉ.
Pages : 301-319
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Problème d’eau et maladies diarrhéiques dans la sous-préfecture de Sinématiali en Côte d’Ivoire
Abstract
Résumé : Les populations de la sous-préfecture de Sinématiali rencontrent des difficultés d’accès à l’eau. Ces difficultés d’accès à l’eau font recourir les ménages à différents types d’approvisionnement en eau. Mais, cette situation s’accommode rarement avec un bon état de santé des populations. Cette étude se propose de montrer le lien entre les modes d’approvisionnement en eau et les maladies diarrhéiques dans la sous-préfecture de Sinématiali. La démarche méthodologique s’est basée sur la recherche documentaire, l’observation directe, l’enquête par questionnaire auprès de 397 chefs de ménages et le dépouillement manuel des registres de consultation dans les différents centres de santé. Il ressort de l’analyse des données que les pompes à motricité humaine (41,56%), les puits (33,25%), la SODECI (21,16%) et les bornes fontaines (3,53%) constituent les principales sources d’approvisionnement en eau. Pour la conservation de l’eau dans le ménage, 64% des ménages enquêtés utilisent des récipients avec couvercles contre 36% qui ne couvrent pas les leurs. Aussi, la durée de conservation de l’eau dans le ménage varie-t-elle d’un ménage à un autre et peut aller jusqu’à quatre jours (64,48% des ménages). Les conditions d’accès à l’eau et l’état insalubre des points de collecte d’eau engendrent des problèmes de santé chez les populations. La diarrhée aigue non sanglante (44,19%), la diarrhée aigue sanglante (24,86%) et la diarrhée persistante chronique (30,95%) sont les principales maladies diarrhéiques qui affectent les populations de Sinématiali. Les femmes (56,89%) et les enfants de moins de cinq ans (36,14%) sont les plus touchés par ces maladies.
Mots-clés : Eau, maladies diarrhéiques, santé Sinématiali, Côte d’Ivoire.
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Auteur.e.s :
Bipouki KOLANI, Babénoun LARE.
Pages : 320-329
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Dynamique et répartition démographique dans la Région des Savanes au Togo : une analyse à base des données des recensements généraux de la population de 1970 à 2022
Abstract
Résumé : La population de la Région des Savanes a connu une évolution et une répartition très remarquables depuis le recensement de 1970. Cet article a pour objectif d’analyser l’évolution démographique et la dynamique spatiale de la population de cette région. Pour atteindre cet objectif, l’analyse s’est basée sur une approche diachronique des données des recensements généraux de la population et de l’habitat au Togo de 1970 à 2022. Elle a porté sur l’évolution et la distribution spatiale de la population dans la région. Cette analyse montre que la Région des Savanes, qui connaît une croissance de 3,18% entre 1970 et 2022 a subi de multiples découpages territoriaux et une inégale répartition spatiale de sa population. Avec 34,5% de la population régionale, la préfecture de Tône reste le géant démographique de la région, devant la préfecture de l’Oti qui abrite 23% de la population. Les foyers des densités de population des préfectures, traduisant l’opposition entre des zones de fortes concentrations au Nord-ouest et de vastes espaces de dépression démographique à l’est et au sud de la région.
Mots-clés : Dynamique, population, répartition, préfecture, Région des Savanes.
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Auteur.e.s :
Christophe DJIKOLOUM DJIMTA, Médard NDOUTORLENGAR, Trépose NEINLEMBAYE.
Pages : 330-341
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Analyse spatiale des infections paludéennes dans les centres de santé de Moundou au Sud du Tchad
Abstract
Résumé : Le paludisme est une maladie infectieuse endémique qui sévit dans de nombreux pays situés principalement dans les régions tropicales et subtropicales parmi lesquelles le continent africain où environ 95 % des cas et des décès se produisent selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est provoqué par des parasites du genre Plasmodium transmis à l’homme par les piqûres des moustiques femelles anophèles infectés. De par sa position géographique et son climat, le Tchad n’est pas exempt du paludisme et de ses conséquences où il constitue un grand problème de santé publique majeur représentant la première cause de morbidité et de mortalité. Il reste endémique dans la majorité des provinces du pays, avec des flambées épidémiques fréquentes, notamment dans les zones soudaniennes parmi lesquelles la ville de Moundou. Avec son taux d’humidité qui peut atteindre des niveaux beaucoup plus élevés, dépassant souvent 80%, favorisant la prolifération des moustiques, Moundou est considérée comme l’une des zones les plus touchées par le paludisme au Tchad. Ce travail vise à évaluer et expliquer géographiquement les « infections paludéennes dans le district sanitaire de Moundou à partir des données des centres de santé, des observations directes et des enquêtes. Cette méthodologie a permis de déterminer sa prévalence les facteurs environnementaux et anthropiques de sa propagation. Elle a également permis de faire l’analyse cartographique des zones à risques par sexe et par structure d’âge.
Mots-clés : Analyse spatiale, Infections paludéennes, Environnement, District Sanitaire ; Moundou.
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Auteur.e.s :
Kouamé Fulgence N’GORAN.
Pages : 342-353
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Activité de restauration et gestion de l’environnement dans la commune de Taï au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire
Abstract
Résumé : En matière de tourisme, la restauration est un secteur clé qui contribue à assurer aux visiteurs des destinations touristiques des séjours agréables. Dans la commune de Taï, au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, le parc national de Taï stimule l’attractivité touristique de Taï qui voit se développer autour du centre de gestion du parc, un réseau de restauration. Cette étude a pour but d’analyser le lien entre les activités de restauration et la gestion du cadre de vie dans la commune de Taï. À cet effet, des recherches bibliographiques ainsi que de terrain ont été utiles. Il ressort de cette démarche scientifique qu’en dépit du prestige du parc national de Taï, le secteur de la restauration n’est pas assez dynamique dans la commune de Taï. Malgré cette léthargie, le secteur de la restauration contribue à la pollution de l’environnement. L’étude a abouti à la conclusion selon laquelle, la dégradation de l’environnement du fait des acteurs de la restauration est due à l’insuffisance des moyens d’actions de la collectivité territoriale de Taï.
Mots-clés : Parc national de Taï, restauration, pollution, gestion urbaine, Côte d’Ivoire.