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Auteur.e.s :
Youssoufou ADAM.
Pages : 1-14
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MOBILITÉ DES ACTEURS DANS L’ESPACE TRANSFRONTALIER BÉNIN-NIGER
Abstract
L’Afrique de l’Ouest est le lieu
d’importants déplacements de personnes qui se
font à diverses échelles de l’espace régional.
L’objectif général de la présente recherche est
d’étudier la mobilité des acteurs dans l’espace
transfrontalier Bénin-Niger. L’approche
méthodologique adoptée s’articule autour de la
collecte des données et informations, leur
traitement et l’analyse des résultats. Un
échantillon de 475 personnes a été enquêté et
concerne les acteurs identifiés suivant la méthode
du choix raisonné. Le traitement statistique a été
fait à l’aide des logiciels Word et Excel 2019, et
Arc Gis 10.9.
Les résultats de cette recherche ont montré que
dans l’espace transfrontalier Bénin-Niger, les
acteurs de la gouvernance sont regroupés en
quatre (4) catégories : les acteurs locaux,
nationaux, sous-régionaux et internationaux.
L’analyse diagnostique de cette gouvernance a
permis de mettre en évidence les enjeux sociopolitiques, économiques et environnementaux.
Cependant, plusieurs efforts sont faits malgré les
contraintes d’ordre organisationnel, structurel,
naturel et sociologique.
Il ressort des résultats que divers facteurs de
mobilité sont liés à l’économie, à la culture, aux
loisirs, aux études, aux soins de santé, etc. sont
recensés. En effet, 65 % de déplacements sont dus
aux activités socioprofessionnelles concernant les
ouvriers agricoles qui travaillent dans les champs
et plantations des Béninois. Il en ressort que 49%
des Béninois séjournent sur la partie nigérienne
de l’espace transfrontalier contre 51% des
Nigériens sur l’espace béninois. Dans cet espace,
les moyens de déplacement les plus utilisés sont
des véhicules motorisés (35%), suivi de
déplacement pédestre (28 %) avec pour contrainte
majeure le développement de l’insécurité
transfrontalière.
2 |
Auteur.e.s :
Tongnoma ZONGO.
Pages : 15-24
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POLITIQUE PUBLIQUE DE FORMALISATION DE LA MINE ARTISANALE ET BUREAUCRATISATION AU BURKINA FASO : UNE COHABITATION DIFFICILE ?
Abstract
Pendant ces dernières années l’Etat
Burkinabè s’est inscrit dans une dynamique de
formalisation de la mine artisanale. Cependant,
les processus de formalisation de la mine
artisanale à travers les pratiques de
bureaucratisation rencontrent d’énormes
difficultés. Les formalités administratives et les
régulations complexes dans le secteur de la mine
artisanale qui relève de l’informel, entrainent
souvent des contradictions et des frustrations dans
les interactions entre les artisans miniers et les
agents de l’administration publique. Cette
situation affecte souvent l’efficacité et l’efficience
de l’action publique dans la régulation du secteur
minier national.
Afin de mieux comprendre les problèmes qui
gravitent autour des tentatives de « formalisation
bureaucratique » du secteur, nous avons mené une
revue de littérature sur la question et conduit des
enquêtes de terrain auprès des protagonistes du
monde minier. Cette approche a permis
d’analyser l’efficacité des mécanismes utilisés
dans l’octroi des documents demandés par les
acteurs des mines artisanales ainsi que la
technologie utilisée par ces derniers dans
l’exploitation de l’or et son rôle dans les conflits
autour des pratiques artisanales.
Il ressort de cette recherche qu’en dépit des
profondes transformations observées au niveau
des structures en charge de la régulation du
secteur minier, rien n’a fondamentalement changé
dans les modalités d’acquisitions des
autorisations d’exploitations artisanales de l’or
du fait que les artisans miniers ne les trouvent pas
adaptés à leur vécu. Les acteurs des mines
artisanales mentionnent aussi que les lourdeurs
administratives dans la gestion de l’orpaillage
éloignent beaucoup d’artisans miniers du
processus de formalisation. Cette situation pousse
ces artisans miniers à une pratique clandestine de
l’activité de l’orpaillage et à une manipulation des produits dangereux (mercure, dynamites,
cyanure, etc.).
3 |
Auteur.e.s :
Moussa COULIBALY, Kpaka Sabine DIOBO Epse DOUDOU, Brahima CISSE.
Pages : 25-39
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GEOGRAPHIE DU PALUDISME DANS LA VILLE DE FERKESSEDOUGOU (NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Abstract
Le paludisme représente 33% des motifs
de consultation dans les formations sanitaires et
un taux de mortalité estimé à 4,4% pour 100 000
habitants par an en Côte d’Ivoire. Cependant, la
ville de Ferkessédougou connait une répartition
géographique du paludisme. En 2022, les
formations sanitaires de la ville ont enregistré 151
669 cas avec une prévalence annuelle de
126,33‰ habitants. L’objectif général de cette
étude est de montrer l’influence des paramètres
socio-environnementaux dans la distribution
spatiale du paludisme à Ferkessédougou. La
méthodologie utilisée est la recherche
documentaire et l’enquête de terrain. La
recherche documentaire a permis de rechercher
les documents susceptibles de fournir des
informations ou les données nécessaires à la
compréhension des questions sur le paludisme.
Quant à l’enquête de terrain, une géolocalisation
des espaces à risque a été faite grâce à
l’application OSM Tracker, des registres de
consultations curatives des centres de santé ont
été dépouillés et une enquête auprès d’un
échantillon de 261 chefs de ménages a été faite.
Cette étude a permis d’identifier les foyers
endémiques du paludisme à Ferkessédougou,
montrer les facteurs socio-environnementaux qui
favorisent la répartition spatiale du paludisme et
les moyens de protection des populations contre
les moustiques.
4 |
Auteur.e.s :
Etienne PAKA.
Pages : 40-58
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ESPACE MEDICAL ET ESPACE SANITAIRE DANS UN PETIT ESPACE URBAIN DENSE (BACONGO, BRAZZAVILLE)
Abstract
Pour améliorer la couverture sanitaire
des populations, plusieurs pays africains ont
adopté le système de santé de district comme clé
de voûte d’une planification sanitaire par l’offre
de soins. La sectorisation qui en découle suppose
une superposition des espaces médicaux et des
espaces sanitaires. L’objectif de cette étude
réalisée à Bacongo, un arrondissement
péricentral parmi les plus anciens de Brazzaville,
vise à analyser ces deux types d’espaces. Les
données utilisées proviennent des registres de
consultations curatives de huit centres de santé
pilotes sélectionnés dans le cadre du programme
de développement des services de santé. Les
données statistiques et spatiales ont été traitées
sur Excel et ArcGis 10.8.
Il ressort que l’espace médical des centres de
santé de Bacongo est principalement ancré au sud
de Brazzaville. Près de 67% des patients résident
à Bacongo, 86% viennent des trois
arrondissements sud de Brazzaville (Bacongo,
Makélékélé et Madibou). À l’échelle de Bacongo,
les structures de soins rayonnent majoritairement
en dehors de leur quartier d’implantation (63%),
de même que les populations ont majoritairement
recours aux centres de santé situés hors de leur
quartier de résidence (61%), dans un rayon de
moins de 2 km. Dans un petit espace urbain
comme Bacongo, bénéficiant d’une offre de soins
dense, l’absence de superposition entre les limites
des quartiers, les espaces médicaux et les espaces
sanitaires montre les limites d’une sectorisation
s’appuyant sur le découpage administratif. Du
point de vue des pratiques spatiales de santé,
l’espace urbain apparaît comme un espace
médical partagé par différentes structures de
soins et comme un espace sanitaire constitué de
territoires de recours aux soins emboités et
façonnés au gré de facteurs facilitant les mobilités
urbaines. Dans ce type de configuration
géographique, l’objectif d’une politique de santé
devrait être prioritairement l’amélioration de la
qualité des soins et pas nécessairement
l’amélioration de l’accessibilité géographique.
5 |
Auteur.e.s :
Raoul DJIMTA, Marcel B. FOURISSOU, Fatimé PAMDEGUE, Man-na DJANGRANG.
Pages : 59-76
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GESTION DE RISQUE D’INONDATIONS DANS LA VILLE DE N’DJAMENA AU TCHAD
Abstract
Le risque urbain des inondations de la
ville de N’Djamena dépend de facteurs tels que la
pente, l’altitude, le type de sol, les précipitations,
la densité de drainage, la distance au canal
principal, le bâti, du débordement des deux
fleuves (Chari et Logone) mais aussi de
l’ensemble des personnes, biens et activités
économiques susceptibles d’en être affectés dont
les enjeux qui sont les ouvrages et la densité de la
population. Les activités humaines telles que
l’urbanisation, mais aussi la croissance des
colonies et des actifs dans les zones inondables,
contribuent aux impacts croissants des
inondations. L’urbanisation de la ville de
N’Djamena, devient alors un facteur de
vulnérabilité important du fait de la demande de
logements, d’infrastructures et de services qui
croît plus rapidement que l’offre.
L’objectif de cette étude est d’aborder le risque
d’inondation dans la ville de N’Djamena, par
l’utilisation de la télédétection et des systèmes
d’information géographique, en englobant le
risque environnemental dans une ville où la
vulnérabilité semble être le dénominateur
commun pour la majorité de la population ; ce qui
donne lieu automatiquement à une multiplication
des implantations dans des zones dangereuses ou
à l’utilisation de techniques ou de matériaux de
construction inadaptés. Les inondations
accentuées par des très fortes pluies enregistrées
ces dernières années et une urbanisation
incontrôlée constituent une menace cruciale dans
la ville de N’Djamena. Les recherches
documentaires en notre possession et l’enquête de terrain par l’utilisation de la méthode multicritère
par pondération a permis de déterminer les zones
à risque d’inondation de la ville de N’Djamena.
Les résultats ont révélé que le bâti a connu une
progression, qui est passé de 3 546,50 ha en 1988
à 17 266,19 ha en 2020. Une superficie de plus de
90% des zones de la ville est à risque
d’inondation. Les autorités en charge de la
gestion urbaine doivent réunir les conditions
nécessaires pour sécuriser la population face à
cet aléa inondation et pour le développement
durable de la ville de N’Djamena.
6 |
Auteur.e.s :
Lucie NAMODJI, Théodore Tchékpo ADJAKPA, Franco-Néo Camus DJESSONOU.
Pages : 77-90
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STRATEGIES D’ADAPTATION DES POPULATIONS DE LA COMMUNE DE BIRNI N’GAOURE AU NIGER FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Abstract
Les populations de la Commune de
Birni N’Gaouré dans le Département de Boboye
(région de Dosso) au Niger subissent les effets des
changements climatiques. L’étude a pour objectif
d’analyser les stratégies d’adaptation des
populations de cette commune aux changements
climatiques. La démarche utilisée a combiné la
recherche quantitative et qualitative. Les données
climatologiques ont été analysées au moyen
d’outils statistiques appropriés. En outre, les
enquêtes socio-anthropologiques ont été réalisées
pour appréhender les stratégies d’adaptation des
populations face aux changements climatiques. Le
traitement des données a été réalisé à l’aide des
logiciels SPSS, Kronostat et ArcView.
Les résultats montrent que les principaux risques
qui menacent les populations de la commune de
Birni N’Gaouré sont les hausses de température,
les inondations, les sécheresses, les vents forts et
les pluies tardives. Ces risques climatiques
affectent les activités agricoles. Pour y faire face,
10,3% des paysans pratiquent le billonnage,
38,5% font le cloisonnement, 23,5% pratiquent le
redressement des plants suite aux verses. Ils sont
12,8% à faire le paillage, 14,9% s’adonnent à
l’enlèvement de sable sur les plantules, 27,1%
pratiquent le ressemis et 32,1% font le semis à
sec. En outre, 55% des stratégies développées par
les producteurs sont peu durables contre 45% qui
se présentent comme étant durables.
7 |
Auteur.e.s :
ALLARAMADJI MOULDJIDE, BAOHOUTOU LAOHOTÉ, Robert MADJIGOTO.
Pages : 91-100
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ANALYSE DES PRECIPITATIONS DE LA PROVINCE DU LOGONE OCCIDENTAL AU SUD-OUEST DU TCHAD PAR LE SYSTÈME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
Abstract
Situé dans la partie méridionale du
Tchad, le Logone occidental est l’une des 23
provinces bénéficiant des précipitations allant de
1000 à 1200 mm. L’évolution des précipitations
dans cette partie du territoire tchadien est
accompagnée des conséquences dévastatrices sur
la population et les activités culturales. L’objectif
de la présente étude est d’analyser les
précipitations de la province du Logone
occidental par le Système d’Information
Géographique.
La méthodologie appliquée pour cette étude se
focalise sur les données pluviométriques et de
températures extraites sur le site de NASA, puis
les observations de terrain. Le logiciel ArcGIS
10.8 et le Microsoft Office Excel ont permis de
traiter les données récoltées.
Les résultats de cette étude prouvent que les
départements de Gueni, Ngourkosso et Lac Wey
ont connu une évolution légère de la précipitation
durant les deux périodes, tandis que celui de
Dodjé a connu une forte pluviométrie en 1982 et
une régression de 507,74 mm en 2022.
8 |
Auteur.e.s :
Mègnongon Clément Léopold BABADJIHOU, Toundé Roméo Gislain KADJEGBIN.
Pages : 101-115
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DYNAMIQUE DE LA POPULATION ET SECURITE ALIMENTAIRE DANS LA COMMUNE D’AKPRO-MISSERETE AU SUD-EST DU BENIN
Abstract
Au Bénin, en général et dans la
commune d’Akpro-Missérété en particulier, la
dynamique de la population a des répercussions
certaines sur la sécurité alimentaire des
populations. La présente recherche analyse les
rapports qui existent entre la dynamique de la
population et la sécurité alimentaire dans la
commune d’Akpro-Missérété. L’approche
méthodologique adoptée pour parvenir à ce but
est basée sur la collecte des données par la
recherche documentaire et les enquêtes de
terrain. Les données obtenues ont été traitées,
analysées puis interprétées.
Les résultats obtenus à l’issue des enquêtes de
terrain montrent que la commune d’ApkroMissérété connait une croissance démographique
qui a presque doublé sa population qui est passée
de 39 291 habitants en 1979 à 127 249 habitants
en 2013 ; ce qui équivaut à une augmentation de
87 958 habitants, soit 69,12% de hausse en raison
de sa forte natalité et de ses mouvements
migratoires. A travers la comparaison du bilan
alimentaire et de l’évolution de la population, il
ressort que le bilan alimentaire calculé bien
qu’évolutif de 2013 à 2018, est de très loin
suffisant pour répondre convenablement aux
besoins de la population qui est sans cesse
croissante. Tout ceci prouve qu’à aucun moment
de la période d’analyse considérée (2013 à 2018),
le bilan alimentaire n’a été à la hauteur des
attentes face à l’évolution croissante de la
population. Aussi, les rendements agricoles sont-ils variables et de plus en plus faibles à cause de
la dégradation des terres cultivables et des aléas
climatiques qui menacent le milieu. Face à cette
situation, il importe de réaménager le calendrier
agricole, adopter de nouvelles variétés culturales
et de nouvelles techniques de conservation de
produits agricoles dans la Commune d’Akpro-Missérété.
9 |
Auteur.e.s :
Nabine KOURPA, Zakariyao KOUMOI, Padabô KADOUZA.
Pages : 116-127
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MIGRATIONS RURALES ET DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA PLAINE DE MÔ AU CENTRE-OUEST DU TOGO
Abstract
La plaine de Mô, a été une zone très
faiblement occupée jusqu’aux années 1970. Son
peuplement est lié aux vagues récentes de
migrations des populations en raison des atouts
naturels dont elle dispose. Les populations
migrantes, généralement rurales, ont développé
plusieurs activités qui influent sur l’évolution de
l’occupation du sol. La présente recherche analyse
l’impact des activités des migrants sur la dynamique
de l’occupation du sol dans la plaine de Mô. Les
méthodes de collecte de données qualitative et
quantitative ont été utilisées. La première s’est
focalisée sur les observations et les entretiens et la
seconde a concerné l’enquête de terrain auprès de
180 individus. Les images satellitaires Landsat TM
de 1986, ETM+ de 2011 et OLI TIRS de 2021 ont
été utilisées pour cartographier la dynamique de
l’occupation du sol.
Au terme de la recherche, il ressort que 67,7% des
populations sont arrivées dans la plaine de Mô en
raison de la disponibilité des terres et 8,6% ont
migré à cause de la richesse des sols. Les pratiques
culturales, le pastoralisme, l’artisanat,
l’exploitation des ressources ligneuses sont les
activités des migrants qui ont entrainé une
régression des formations végétales naturelles au
profit des espaces humanisés. La cartographie de la
dynamique de l’occupation du sol a montré une
régression des formations naturelles (FDS, FC,
SA+ Ar) de 46824 ha au profit des formations
anthropiques (CJ, A+Sn) entre 1986 et 2021. Dans
le but de réduire la dégradation des formations végétales et leur disparition dans cette plaine, la
population doit être informée sur les méfaits de la
déforestation et être formée pour la promotion du
reboisement et l’adoption des pratiques agro-écologiques.
10 |
Auteur.e.s :
Trépose NEINLEMBAYE.
Pages : 128-140
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LA COMMUNAUTE D’EPARGNE ET DE CREDIT INTERNE : OUTIL D’AUTONOMISATION DES FEMMES DE LA COMMUNE DE KOUMRA AU TCHAD
Abstract
Face aux difficultés d’accès au crédit des
institutions financières formelles qui exigent un taux
d’intérêt élevé des prêts, les femmes de la commune
de Koumra dans la province du Mandoul au Tchad
ont adopté un type de financement participatif
communautaire initié par une mutuelle de celles-ci.
Cette mutuelle appelée Communauté d’Epargne et
de Crédit Interne (CECI) et géré exclusivement par
les membres initiateurs favorise ainsi la solidarité
sociale et financière entre les membres, qui se
soutiennent mutuellement dans les petits projets. La
méthodologie qui a permis de réaliser cet article est
basée sur les enquêtes auprès des responsables
administratifs, les gestionnaires et les bénéficiaires,
les observations directes de terrain.
Les résultats révèlent que 68% des membres
pratiquent les activités génératrices de revenus
(AGR) grâce au crédit contracté auprès de la
CECI ; 82% de bénéficiaires ont investi ces fonds
dans le stockage et le commerce de céréales ; 9%
l’ont utilisé pour la scolarisation des enfants et 6%
l’ont investi dans l’agriculture. Ces investissements
ont permis à 66% de femmes d’être financièrement
autonome ; 20% ont pu avoir confiance en elles-mêmes et 14% se sont acheté des biens productifs
11 |
Auteur.e.s :
Marguerite KASSOGUE.
Pages : 141-154
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DYNAMIQUE MIGRATOIRE DES DOGONS EN DIRECTION DE LA VILLE DE BAMAKO DE 1950 A 2012
Abstract
La migration des populations dogon s’est
accentuée ces dernières décennies en direction de
Bamako où elles se rencontrent de plus en plus pour
une durée indéterminée. Cependant, de nombreuses
études géographiques comme anthropologiques
affirment que les dogon sont un peuple
d’agriculteurs sédentaires, conservateurs qui
pratiquent une migration pendulaire : revenant
toujours au village d’origine pendant la saison des
pluies.
On est en droit de se poser quelques questions pour
mieux appréhender le problème. D’où partent ces
migrants lorsque l’on sait que l’espace
géographique communément appelé « pays dogon »
est composé de quatre cercles ? Quel est l’ampleur
du phénomène ? Qu’est-ce qui motive une migration
de longue durée ? Quelles sont les catégories
d’individus qui font le saut périlleux vers Bamako ?
L’objectif de cette étude est de montrer la
dynamique migratoire des dogon vers Bamako. La
méthodologie utilisée s’est basée sur la recherche
documentaire, les enquêtes quantitatives et
qualitatives de terrain.
Les résultats indiquent que cette migration dogon
vers Bamako est à prédominance masculine (81,9%
d’hommes contre 18,1% de femmes). Les motifs de
migration sont d’ordre économique pour les
hommes (43,0% pour la recherche de travail et 33,1
% pour la recherche d’argent) et d’ordre surtout
social pour les femmes (46,0% ont indiqué des
motifs sociaux et 28,7% pour la recherche de
travail). Le cheminement migratoire montre que
70,4% des migrants ont fait un déplacement direct
sur Bamako, 12,7% ont transité par des villes
secondaires et 7,7% de migrants sont passés par des
pays étrangers avant de venir à Bamako.
12 |
Auteur.e.s :
Magloire DADOUM DJEKO , Khamis DJIMINGAR DJIBRINE, Christophe DJIKOLOUM DJIMTA.
Pages : 155-167
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RISQUE PLUVIOMETRIQUES ET TAUX D’INFESTATION DU PALUDISME DANS LA COMMUNE DE MOUNDOU EN ZONE SOUDANIENNE DU TCHAD
Abstract
Le paludisme est une maladie parasitaire
et infectieuse causée par les piqures de moustique
appelé anophèle. Au Tchad, dans la ville de
Moundou, cette maladie fait des ravages toute
l’année pour toutes les tranches d’âge. L’objectif de
ce travail est d’étudier les effets des risques
climatiques sur la propagation du paludisme dans
la Ville de Moundou. Pour cela, une méthodologie
basée sur l’analyse des données pluviométriques de
la station météorologique de Moundou et celles
liées au taux d’infestation du paludisme de 2017 à
2021 dans six (6) centres de santé répartis dans six
(6) quartiers de la ville Moundou. Une enquête a été
conduite auprès d’un échantillon de 60 ménages de
10 personnes chacune, selon un choix raisonné. Les
résultats ont montré une évolution spatio-temporelle
de la pluviométrie et ses effets sur le paludisme dans
la ville de Moundou.
Il ressort aussi que la tranche d’âge entre 15 ans et
plus est plus vulnérable avec 96% de paludéens
confirmés contre 55% de tranche d’âge de 1-4 ans.
Les quartiers les plus touchés durant cette période
sont entre autres : Dokab, Tayé, Koutou, Djarabé I,
Mbombaya et Doyon. D’après les enquêtes, 100%
de ménages confirment la présence du paludisme
chez eux. Tous affirment également que le
paludisme est l’une des maladies les plus
redoutables jamais vécue ces dernières décennies;
ce qui les a amenés à utiliser quelques moyens
d’adaptation pour y faire face.
13 |
Auteur.e.s :
Yao Jean-Aimé ASSUÉ, Matthieu Ettien Afforo GUY.
Pages : 168-180
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ENJEUX SOCIO-ECONOMIQUES DE LA COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS (CAN) A BOUAKE EN CÔTE D’IVOIRE
Abstract
Cette étude vise à analyser les enjeux
socio-économiques liés à l’organisation de la Coupe
d’Afrique des Nations (CAN) en Côte d’Ivoire à
Bouaké. En effet, depuis quelques décennies, le
sport semble faire de plus en plus d’émules. Perçu
par certains comme une profession, un business ou
un outil politique, le sport peut également être
associé à des valeurs fondamentalement positives
qui ont un pouvoir transformateur.
Le sport souhaite incarner le respect des normes, un
système des valeurs, le dépassement de soi.
Cependant, c’est une activité économique
spécifique, à laquelle il est accordé des valeurs
humaines et morales que les faits rendent parfois
illusoires. Certaines recherches suggèrent qu’être
impliqué dans un sport peut fournir aux jeunes,
certaines compétences de base et des qualités
humaines pour augmenter leur employabilité. À
Bouaké comme dans la plupart des villes
ivoiriennes, l’avènement de la CAN 2023 a boosté et
a renforcé la vie sociale et économique. Il s’agit
d’analyser les enjeux socio-économiques liés à
l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations
(CAN) en Côte d’Ivoire à Bouaké.
L’étude repose sur l’exploitation des données de
source secondaire et primaire. Deux méthodes ont
été utilisées pour l’élaboration de cette étude. La
méthode de choix raisonné a été choisie à cause du
nombre important d’acteurs. Cette méthode a
permis d’enquêter 87 commerçants disposant d’un
point fixe de vente (magasin), 35 propriétaires ou
gérant des lieux de divertissement et de restauration
(restaurant, maquis et bar), 38 vendeurs ambulants
et 08 floqueurs de maillot. Les résultats obtenus
montrent que les liens fraternels ont été renforcés
grâce à la CAN 2023 et près de 82% des acteurs qui participent à la vie économique de la ville ont vu
leur gain journalier grimper.
14 |
Auteur.e.s :
Mame Diarra DIOP, Aïdara Cherif Amadou Lamine FALL, Yancouba SANE, Kémo COLY.
Pages : 181-196
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FACTEURS ET IMPACTS DE L’EROSION HYDRIQUE DANS LA COMMUNE DE MEDINA SABAKH (CENTRE-OUEST DU SENEGAL)
Abstract
La dégradation des terres par érosion
hydrique est une caractéristique de la zone tropicale
qui est soumise à de violentes pluies conjuguées
avec les pratiques humaines qui rendent la couche
arable vulnérable et exposée aux risques d’érosion
par l’eau. Située dans le département de Nioro du
Rip, l’une des zones agricoles les plus frappées par
le phénomène de l’érosion hydrique, dans la
commune de Médina Sabakh, le développement de
l’activité agricole est menacé par ce problème
environnemental. Ce travail présente les facteurs et
les impacts de l’érosion hydrique dans ladite
commune. Les données utilisées pour la réalisation
de cette étude reposent essentiellement sur des
enquêtes quantitatives auprès des populations et une
analyse des paramètres de fertilité du sol qui nous a
permis de mieux appréhender leur répartition
spatiale à l’aide de cartographie.
Les résultats ont montré que la pression
démographique et le mode de travail du sol
représentent des facteurs déterminants dans
l’accélération du processus d’érosion qui viennent
s’ajouter à la nature du substrat. Il apparait aussi
que l’érosion hydrique entraine une perte de fertilité
et une baisse des rendements et par conséquent, une
baisse des revenus des paysans dans la commune de
Médina Sabakh.