Détails de l’article

Face à la dégradation accélérée par l’érosion hydrique des infrastructures routières et immobilières du site de l’arrondissement 9 Djiri situé au nord de Brazzaville, l’Etat congolais a entrepris les travaux d’aménagement de cinq ravins (Mimi, Casis, Emeraude, Massengo et Noumazalay). L’objectif de cette étude est d’évaluer les impacts induits avant et après le traitement des ravins sur l’environnement. L’approche méthodologique adoptée est basée sur des observations (prise de photos, mesures des superficies perdues et sauvées et comptage des parcelles) et la collecte de données sur le terrain par le biais d’une enquête formelle menée sur un échantillon de 420 personnes par choix raisonné. Les résultats des enquêtes indiquent que 80% des personnes interrogées affirment que les travaux d’aménagement entrepris pour lutter contre les érosions ont eu des effets bénéfiques sur leur environnement. En effet, 83 parcelles avec maisons soient 33 200 m 2 et une Route Nationale (RN2) ont été sauvées. En revanche, 45 parcelles restent encore menacées, soit parce que le ravin a été partiellement traité (le cas du ravin émeraude), soit à cause des formes encore actives. Le problème de mobilité à l’intérieur de ces quartiers n’a pas été résolu simplement parce que les méthodes utilisées ne permettent pas de restaurer les surfaces perdues. Les populations enquêtées à 80% environ ont émis le vœu de voir ce ravin être aménagé par la méthode de gabionnage à l’instar des quatre autres. Mots-clés : Aménagement, érosion hydrique, impact, Brazzaville.