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La ville d’Abidjan est le réceptacle d’une nouvelle visibilité du fait religieux et de nouvelles formes d’affichage des appartenances confessionnelles. Au moment même où les grandes institutions chrétiennes connaissent une stagnation, au niveau de l’église Vases d’Honneur, les activités ne cessent de croître. Cet article vise à analyser les empreintes territoriales de l’église Vases d’Honneur et ses effets induits sur la ville abidjanaise. Pour y parvenir une enquête auprès des fidèles et des entretiens auprès des pasteurs, riverains et des pouvoirs publics (municipalités) ont été réalisés, précédés de recherches documentaires. Les résultats ont permis de montrer que la dynamique religieuse de Vases d’Honneur a réussi à se structurer à différentes échelles territoriales. À l’échelle de la ville, les secteurs des communes constituent les points d’ancrage constitués de « cellules et de maisons d’Honneur », des formes socio-spatiales singulières visant à répondre aux enjeux de partage du territoire urbain. Le recours aux solutions techniques (internet), la sociabilité fraternelle et la systématisation de la logique de service sont des moyens pour l’église Vases d’Honneur de gagner des territoires et s’orienter à l’international.