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ETUDE DES MASSIFS FORESTIERS ATYPIQUES DANS LE PARC NATIONAL DE LA COMOE (NORD-EST IVOIRIEN)

Sambi KAMBIRE, .

Dans le Parc National de la Comoé, entre les dernières rides de la retombée orientale de la dorsale guinéenne à l’ouest et la gouttière schisteuse de la Comoé à l’est, des îlots de forêt dense apparaissent et interrompent l’homogénéité d’ensemble de la végétation climacique associée à l’allure générale d’une forêt claire et des savanes qui en dérivent. Les travaux de J.-L. Guillaumet et de E. Adjanohoun ont permis de dégager ces nuances de végétation, mais il ne s’agit encore que de phases préliminaires et il faudra sans doute de nombreuses autres monographies avant de passer à une connaissance plus élaborée de ces formations, notamment leur physionomie et leur potentiel évolutif. La question est alors de savoir à quoi la différence physionomique de ces massifs forestiers atypiques est-elle due ? Cette étude part du postulat que des influences, celles liées au substrat, se font sentir; que les variations d’humidité du sol ont profondément marqué la végétation et que des différences physionomiques se font jour selon que l’on se trouve sur substrat phylliteux ou granitique. La confrontation des cartes des données structurales et d’occupation du sol indique une bonne coïncidence entre les zones de boisement dense et les sols de plateaux sur schistes ou de collines en roches vertes des Intragéosynclinaux de la Haute Comoé. Ici, le substrat phylliteux parait déterminant car les quantités de bases échangeables sont importantes et le climat pédogéomorphologique enregistre ses moindres variations de taux d’humidité adaptées à une densification végétale particulièrement impressionnante.

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