Détails de l’article

Dans les pays africains, les interventions des bailleurs de fonds privilégient, aujourd’hui, le financement et l’encadrement technique des projets de développement local. Dans ce contexte, la Banque mondiale a décidé d’apporter au Gabon, au milieu des années 2000, un important appui dans le cadre du Projet de Développement des Infrastructures Locales (PDIL), afin de soutenir les investissements dans six villes : Libreville, Port-Gentil, Oyem, Koula-Moutou, Makokou et Lambaréné. A Lambaréné, ville située dans le centre-Ouest du Gabon, en dépit de la mobilisation des « savoirs techniques » de quelques experts, ce processus n’a pas véritablement connu une expérience concluante, en raison de la mise en œuvre de méthodes inappropriées et de l’indisponibilité du foncier. Le non prise en compte des habitants a privé le projet d’importants apports en termes de « savoirs d’usage ». Sont ici présentés les résultats d’une enquête menée à l’échelle des quartiers Grand– Village et Château, choisis pour accueillir les réalisations du projet, afin de mettre en évidence les caractéristiques du PDIL et les limites de sa mise en œuvre. La réflexion porte sur les dysfonctionnements du processus et leurs conséquences géographiques, ainsi que sur l’incapacité des communautés locales à s’approprier les acquis du projet. Elle débouche sur des propositions susceptibles d’améliorer les conditions de la gestion participative de ce type de projet. Mots-clés : Participation, Communautés, Gouvernance, Développement local, Lambaréné.